Les arpèges au piano

Comme nous l’avons déjà vu, il existe deux façons de jouer un accord au piano : plaquer et arpéger. Les arpèges peuvent être utilisés dans deux cas :

  • Pour enrichir et accompagner un morceau. Dans ce cas, il est surtout à la main gauche, la main droite jouant la mélodie.
  • Pour accompagner un chanteur ou un autre instrument ou même jouer dans un groupe. Dans ce cas, il est surtout joué à la main droite. La main gauche est moins sollicitée, elle jouera soit la basse soit le même accord mais de façon plaquée.

L’arpège sur plusieurs octaves

Dans ce billet, nous allons nous focaliser sur étude de l’exécution d’un arpège sur plusieurs octaves. En effet, un arpège pourra être joué sur plusieurs octaves. Cela sera même très courant si vous le jouer de la main droite. A la main gauche un arpège dépasse rarement les deux octaves.

Prenons l’accord de Do majeur comme exemple, les trois notes de l’accord sont comme vous le savez : Do Mi Sol. Le fait de jouer l’arpège de Do majeur sur plusieurs octaves revient donc à jouer les notes Do Mi Sol sur plusieurs octaves successives.

Le plus difficile dans son exécution est le passage du pouce. L’exercice est, en effet, assez périlleux car le pouce doit « sauter » d’une octave à chaque fois. Il doit se faire en douceur afin de toujours garder les notes bien liées entre elles.

Les doigtés de l’arpège

Il existe deux types de doigtés selon que l’accord commence par une touche blanche ou une touche noire. Nous allons d’abord voir le premier cas. Le deuxième cas fera l’objet d’une autre étude.

Arpège montant (de la gauche vers la droite) :

  • Pour la main droite : Le doigté est le suivant : 1 2 3 1 2 3 1 2 3 (5).

C’est-à-dire : jouer la première note avec le premier doigt (le pouce), puis la seconde note avec le deuxième doigt, la troisième note avec le troisième doigt puis on recommence sur l’octave suivante avec le même doigté. Le passage de pouce se fera lors du passage à l’octave suivante. Si vous terminer l’arpège sur la première note de l’octave suivante il n’est plus nécessaire de faire un passage de pouce, il suffit de le jouer avec le cinquième doigt.

  • Pour la main gauche : Le doigté est le suivant : 5 4 2 1 4 2 1 4 2 1

C’est-à-dire : jouer la première note avec le cinquième doigt (le petit doigt), la deuxième note avec le quatrième doigt, la troisième note avec le deuxième doit puis la première note du prochain octave sera jouer par le premier doigt, il n’y a pas donc de passage de pouce lorsque l’on passe à l’octave suivante car la main n’a pas encore changé de position. C’est lorsque l’on jouera la deuxième note de la deuxième octave que la main va changer de position. Ici il ne s’agit pas à proprement parler d’un passage de pouce car c’est le deuxième doigt qui va faire un « saut » d’une octave.

Arpège descendant (de la droite vers la gauche) :

  • Pour la main droite : Le doigté est le suivant : (5) 3 2 1 3 2 1 3 2 1
  • Pour la main gauche : Le doigté est le suivant : 1 2 4 1 2 4 1 2 4 (5)

Nous n’allons plus nous étaler dessus car l’explication est assez similaire à celui de l’arpège montante, il est juste à signaler qu’ici l’arpège commence par la tonique de l’accord. Exemple pour l’arpège de Do descendante : on joue do sol mi do sol mi do etc …

Nos conseils pour bien travailler les arpèges

  1. Travaillez vos arpèges tous les jours
  2. Travaillez les deux mains (séparément puis les deux à la fois)
  3. Maitrisez bien un accord avant de passer à un autre (commencez par les accords sans touche noire le Do majeur, le Sol et le Fa puis passer aux accords comportant un dièse le Ré majeur, le Mi majeur et le La majeur et enfin le plus difficile Si majeur).

Vous aurez maitrisé vos arpèges lorsque vous arriverez à les jouer en fermant les yeux. D’ici là, exercez-vous, exercez-vous, c’est le seul moyen d’y arriver.

Enfin, si vous cherchez à développer à la fois votre technique et à apprendre à jouer des morceaux grâce aux conseils de professionnels et à des cours en vidéo, nous vous recommandons de jeter un œil au site Je Joue Du Piano. Créé par le pianiste consertiste Mathieu Papadiamandis, il constitue une référence dans l’apprentissage du piano par soi-même.

L’accord de septième de dominante au piano

Nous allons voir aujourd’hui un accord très courant et qui a été utilisé dans  la composition depuis la pré-renaissance : l’accord de septième de dominante.

Comme son nom l’indique, Il est formé à partir de la dominante. Pour rappel, la dominante est le Vème degré de la gamme majeure (le Sol pour la gamme de Do).

Notation : il suffit de mettre le chiffre sept après la lettre qui désigne l’accord. Exemple : G7 (prononcez Sol septième), ou Eb7 (Mi bémol septième)

Il se compose d’un accord majeur suivi de la septième (également appelée septième mineure). La septième mineure est la note située un demi-ton plus bas que la septième majeure. Exemple : C7 : Do Mi Sol Sib, A7 : La Do# Mi Sol, B7 : Si Ré# Fa# La

L’accord de septième de dominante est avec l’accord de tonique (l’accord du Ier degré) l’accord le plus souvent utilisé. En effet, ces deux accords couvrent à eux deux toutes les notes de la gamme.

Utilisation de l’accord de septième

L’accord de septième est caractérisé par la présence de la note sensible (le Si dans la gamme de Do) et de la septième. Entre ces deux notes il existe exactement trois tons, c’est de là que vient le nom de ce célèbre intervalle : le « triton ». Celui-ci crée une très forte tension d’où la nécessité de résoudre immédiatement l’accord. Sa résolution naturelle se fait sur le Ier degré. Il sert donc à revenir vers la tonique mais il permet également de moduler vers une autre tonalité.

Ex : Dans un morceau en Do majeur, l’accord de Ré septième permet de moduler vers une tonalité en Sol majeur.

Les renversements de l’accord de septième au piano

Il existe quatre états possibles : l’état fondamental, le premier renversement, le deuxième renversement et le troisième renversement.

Le premier renversement de l’accord s’appelle l’accord de Sixte et quinte diminuée. (caractérisé par la tierce à la basse)

Le deuxième s’appelle l’accord de sixte sensible (caractérisé par la quinte à la basse).

Et le dernier est l’accord de quarte sensible ou l’accord de triton. (caractérisé par la septième à la basse)

Exemple :

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Les résolutions de l’accord

Deux règles s’appliquent pour la résolution de la septième de dominante :

– La SENSIBLE MONTE (à la tonique).

– La SEPTIÈME DESCEND (à la tièrce).

Résolution de l’état fondamental :

–      Quand il est complet, l’accord de tonique est incomplet (sans la quinte).

–      Quand il est incomplet (sans la quinte), l’accord de tonique est complet.

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Résolution du premier renversement :

La sensible est à la basse et se résout sur la tonique.

Résolution du deuxième renversement :

Deux cas sont possibles :

– La basse descend d’un degré, à la note tonique. Le Ier degré est à l’état fondamental, et comme toujours, la septième descend à la tierce.

– La basse monte d’un degré, à la tierce de l’accord de tonique, qui de ce fait est renversé (1er renversement de la tonique). A condition toutefois que cela ne provoque pas de quintes consécutives.

Résolution du troisième renversement :

Sa résolution naturelle est opérée par le mouvement descendant et conjoint de la basse : le Ier degré est obligatoirement sous forme de 1er renversement

Illustration des résolutions de l’accord de septième de dominante et de ses renversements :

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Notre exemple est dans la tonalité de Do majeur. La note sensible est placée dans un triangle et la septième dans un cercle.

Afin de bien assimiler les notions que nous avons abordé dans ce billet, je vous conseille de prendre des accords de septième dans d’autres tonalités, de trouver leurs renversements au piano et de les résoudre vers leurs toniques respectives.

Enfin, toujours sur le sujet de la structure et du jeu des accords, je vous invite à compléter votre lecture grâce à l’article suivant : les accords au piano (majeurs et mineurs).

Les accords au piano (majeurs et mineurs)

Vous vous demandez sûrement ce que peuvent bien signifier les « Abm, C7, G#, … » qui sont notés sur les partitions actuelles. Eh bien, ce sont la notation anglo-saxonne des accords joués sur le piano. En effet, il est de plus en plus courant, surtout sur les partitions de variétés et de jazz, de donner le nom des accords. Rappelons que ces derniers sont fondamentaux car ils forment l’harmonie du morceau.

Constitution d’un accord

Théoriquement, un accord est composé d’un minimum de trois sons (pour deux notes cela s’appelle un intervalle). Il existe plusieurs types d’accords mais nous étudierons aujourd’hui les accords mineurs et majeurs au piano, ceux-ci étant les plus utilisés.

L’accord majeur est constitué de la tonique, de la tierce et de la quinte. Pour bien le comprendre, cherchons à constituer l’accord de Do majeur. La tonique est le Do, la tierce est le Mi, et la quinte le Sol, l’accord est donc constitué par les notes : Do Mi et Sol. Le Mi est la tierce de Do car c’est la troisième note dans la gamme de Do et de même le Sol est la quinte car c’est la cinquième note de la gamme. Ainsi de la même manière, l’accord de Ré majeur est composé des notes : Ré Fa# et La.

L’accord mineur est constitué par la tonique, la tierce mineure et la quinte. L’accord de Do mineur est donc le suivant : Do Mib et Sol et l’accord de Ré mineur le suivant : Ré Fa et La, le Mib étant la troisième note dans la gamme de Do mineur.

La tierce est donc diminuée d’un demi-ton pour l’accord mineur par rapport l’accord majeur (c’est la seule différence entre les deux accords).

Correspondance entre la notation française et anglo-saxonne :

Do

Mi

Fa

Sol

La

Si

C

D

E

F

G

A

B

Notation des accords

Pour l’accord majeur, il suffit juste d’écrire la note en majuscule. Par exemple : C signifie Do majeur, Ab signifie La bémol  majeur

Pour l’accord mineur, il existe trois notations possibles. La note en majuscule suivie soit de la lettre m en minuscule, soit de min, soit du signe moins (). Par exemple : Dm signifie Ré mineur, Gmin signifie Sol Mineur, F- signifie Fa mineur

Pour l’instant, ne vous souciez pas des chiffres (nous verrons ça plus tard). Par exemple : Pour un Em7, sachez que c’est un Emin (avec quelques plus…)

Les 12 accords majeurs et mineurs au piano :

Majeur

Mineur

C

Do Mi Sol

Do Mib Sol

C# ou Db

Do# Fa Sol#

Do# Mi Sol#

D

Ré Fa# La

Ré Fa La

D# ou Eb

Ré# Sol La#

Ré# Fa# La#

E

Mi Sol# Si

Mi Sol Si

F

Fa La Do

Fa Lab Do

F# ou Gb

Fa# La# Do#

Fa# La Do#

G

Sol Si Ré

Sol La# Ré

G# ou Ab

Sol# Do Ré#

Sol# Si Ré#

A

La Do# Mi

La Do Mi

A# ou Bb

La# Ré Fa

La# Do# Fa

B

Si Ré# Fa#

Si Ré Fa#

Utilité des accords au piano

Dans la pratique, si vous avez une partition de piano (c’est-à-dire avec la clé de Sol et la clé de Fa), les accords serviront surtout à vous faire comprendre l’harmonie. Cela vous permettra de déchiffrer plus vite la partition car vous comprendrez mieux l’intention du compositeur. Vous aurez également beaucoup plus de facilité à apprendre un morceau par cœur. Quatre accords sont le plus souvent utilisés pour un morceau de variété : l’accord du Ier degré (le C dans le cas d’un morceau en Do), l’accord du IVe degré (le F dans le cas d’un morceau en Do), l’accord du Ve degré (le G dans le cas d’un morceau en Do), l’accord du VIe degré (le Amin dans le cas d’un morceau en Do). Généralement, l’accord du premier degré commence et termine le morceau.

Dans une partition de jazz de type fake book, c’est-à-dire une partition composée uniquement d’une portée indiquant la mélodie, les accords vous seront beaucoup plus utiles. En effet, ils vous serviront à vous créer vous-mêmes votre accompagnement de la main gauche (nous en reparlerons dans un autre billet).

Pour commencer à apprendre les accords au piano, utilisez le tableau ci-dessus. Vous pouvez également essayer de les enchaîner pour créer vos premiers morceaux. Enfin, si vous souhaitez dès maintenant aller plus loin dans l’apprentissage et la pratique de votre piano, vous pouvez par exemple vous référer aux cours du site Je Joue Du Piano, qui comprend un grand nombre de leçons donnés par des pianistes professionnels.

Comment utiliser les pédales du piano

Il existe généralement trois pédales sur un piano :

  • A droite, on retrouve la pédale de sustain (ou « pédale forte » pour la musique classique)
  • Au milieu, on retrouve une pédale de sourdine sur les pianos droits et une pédale sostenuto sur les pianos à queues
  • A gauche, la pédale « una corda »

Sur un piano numérique, on retrouve toujours une entrée pour la pédale sustain et quelques fois une entrée pour la sostenuto.

Nous nous focaliserons dans ce billet sur la pédale sustain, les autres pédales étant très rarement utilisées. Pour nous rendre compte de son utilité, débutons par un peu de théorie.

La théorie avant la pratique

D’abord voyons comment fonctionne la mécanique du piano. Lorsque l’on appuie sur une touche d’un piano, un marteau frappe les cordes du piano (généralement trois cordes) correspondant à la note jouée. Lorsqu’on relâche la touche, un étouffoir vient étouffer les cordes pour que celles-ci s’arrêtent de vibrer (donc pour que la note ne résonne plus).

La pédale sustain permet de désactiver les étouffoirs, c’est-à-dire que celles-ci ne viendront pas étouffer les cordes tant que la pédale est enfoncée. Le rôle de cette pédale est donc de tenir une note même si elle n’est plus jouée.

Place à la pratique

Installez-vous devant votre piano et poser votre pied sur la pédale de droite. Posez votre talon sur le sol, et recherchez la bonne position pour appuyer facilement sur la pédale (le pied ne doit être ni trop avancé ni trop en arrière).

La principale difficulté pour le pianiste débutant est la coordination du pied et des mains car de façon innée il appuiera simultanément sur la pédale et la touche. Pourtant, il faudra faire l’inverse c’est-à-dire relever le pied lors de l’enfoncement d’une touche.

Maintenant nous allons apprendre à jouer un Do, Ré, Mi, Fa, Sol, Fa, Mi, Ré, Do bien lié (ou en légato) et comme d’habitude mettez votre premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Ré, et ainsi de suite …

Commencez par jouer très lentement.

Appuyez sur le Do, gardez la touche enfoncée, puis enfoncez la pédale, relâchez la note (le Do) tout gardant la pédale enfoncée.

Pour jouer la seconde note (le Ré), appuyez sur celle-ci et en même temps relâchez la pédale (il faut attendre ce moment pour relâcher la pédale sinon les deux notes ne seront pas liées), puis appuyez de nouveau sur la pédale, ensuite vous pouvez relâchez le doigt de la note.

De la même façon, vous pouvez continuer l’exercice, en étendant le principe pour les notes suivantes. Lorsque vous aurez bien acquis le principe, faites l’exercice un peu plus rapidement. Lorsque la technique sera bien maitrisée, exercez vous à utiliser les pédales sur des morceaux que vous avez déjà appris.

Utilisation judicieuse de la pédale

Les partitions de piano indiquent rarement l’utilisation de la pédale. Il appartient au pianiste le choix de l’utiliser ou non. Ici, il est surtout question d’oreille. Par exemple, on utilise plus volontiers la pédale pour l’interprétation d’un morceau romantique que lors de l’exécution d’un morceau rythmé. En règle générale, la pédale sert à jouer des morceaux fluides. Il ne faut pas non plus abuser de son utilisation. Le but est de trouver le juste équilibre entre trop de pédale et pas assez de pédale.

Apprendre le piano seul : les 5 principes à connaître…

Apprendre à jouer d’un instrument de musique aussi complexe que le piano tout seul, sans professeur, constitue certes un défi des plus laborieux pour un aspirant pianiste autodidacte, mais pas impossible pour peu qu’il y mette la volonté et la patience requises… Tour de piste des conseils pratiques en la matière pour celles et ceux qui sont tentés par l’aventure de l’auto-apprentissage.

Les principes de base à intégrer avant d’apprendre le piano par soi-même

S’agissant en particulier du piano – mais la remarque vaut pour tous les instruments de musique – avant de tenter l’aventure de l’auto-apprentissage, il est primordial de prendre conscience que pour pouvoir progresser rapidement et sans encombres, l’assistance d’un professeur est plus que jamais recommandé ! Si la perspective relève toutefois de la gageure pour l’apprenti (en ce qu’il apparaitrait par exemple trop onéreux…) ou pire, s’il est considéré comme une alternative juste superfétatoire, l’auto-apprentissage resterait alors bien la seule solution adéquate.

Toutefois, avant de se lancer dans le téléchargement d’une méthode X ou Y quelconque sur la toile, l’aspirant autodidacte se doit de prendre conscience du fait que l’auto-apprentissage nécessite l’intégration de quelques principes essentiels majeurs qu’il se devra d’ériger à partir d’ici en principes de vie tels les 10 commandements s’il entend se donner les moyens de ses ambitions. Quels sont ces principes ?

Principe N°1 : Développer son oreille musicale

En effet, pour celles et ceux pour qui le solfège relève du « chinois », cette habitude, lorsqu’elle devient une seconde nature, permettra de reproduire sur le clavier les notes des sons composant les partitions qu’ils auront eues l’occasion d’écouter. Pour que ce principe de vie serve à l’auto-apprentissage du piano, il est conseillé de le cultiver aussi fréquemment que possible en écoutant par exemple une chanson, ou une mélodie que l’on apprécie particulièrement en boucle, autant que possible dénuée de tout accompagnement. Pour les débutants, il est conseillé d’opter pour ce faire des mélodies facilement mémorisables…

Principe N°2 : Se faire plaisir avant tout

Même si apprendre le piano seul n’est pas une sinécure, ne jamais se décourager et toujours se rappeler les raisons pour lesquelles l’on s’est investi dans l’aventure : le plaisir de pouvoir un jour jouer soi-même de la musique…

Principe N°3 : Apprendre le solfège pour progresser plus vite

Si la plupart des aspirants autodidactes veulent se passer de professeurs, c’est en majeure partie pour esquiver le passage obligé de l’apprentissage du solfège que ces derniers ne manquent jamais d’imposer… C’est pourtant là une erreur de point de vue bien grossière ! En effet, la maîtrise du solfège permet non seulement de progresser d’une manière fulgurante puisqu’elle évite au pianiste de solliciter à outrance sa mémoire (il lui suffit de lire la partition !), mais elle a également l’avantage de procurer au musicien une adaptabilité sans commune mesure puisque cette faculté lui permettra plus tard de jouer de manière aisée en formation.

Principe N° 4 : Pour progresser vite et bien, jouons en groupe !

En effet, s’il est un principe essentiel que tout aspirant autodidacte doit retenir c’est qu’apprendre le piano seul ne signifie aucunement jouer en solo… Pour progresser, il est plus que recommandé, dans la mesure où cela est possible, de s’entourer d’amis musiciens (peu importe le type d’instrument qu’ils jouent). En effet, le fait de côtoyer des musiciens plus expérimentés que soi permettra de déclencher l’émulation nécessaire qui fera que l’on voudra nous aussi progresser vite et bien pour rivaliser avec eux…

Principe N°5 : S’adjuger l’assistance d’un professeur si l’expérience échoue

Si apprendre le piano par vous-même ne donne pas les résultats espérés, il est peut-être temps de penser à faire appel à l’assistance  d’un professeur expérimenté, du moins pour les méthodes de base. Une fois celles-ci acquises, il sera toujours possible de les travailler en solo pour apprendre à se débrouiller tout seul…

Ces 5 principes acquis, voici à présent quelques petites astuces pour aborder l’apprentissage du piano en solo :

Comment se repérer facilement sur un clavier ?

Pour celui qui n’a jamais touché ni approché de près un piano de toute sa vie, se repérer sur un clavier peut relever de la gageure. Voici donc une astuce didactique simple pour y remédier : toujours se rappeler que la touche blanche qui vient avant les deux séries de deux touches noires alignées sur le clavier correspond à la note « do ». Celle qui vient avant les trois touches noires par contre correspond au « fa ».

Ces repères acquis, il devient plus facile d’apprendre à positionner ses doigts sur le clavier.

Comment positionner ses doigts sur le clavier ?

Afin d’acquérir les réflexes de positionnement adéquat des doigts sur le clavier, ce petit exercice pratique est fortement recommandé aux néo auto-apprenants :

Au niveau de la main droite : placer le pouce sur le « do » ; l’index sur le « re » ; le majeur sur le « mi », l’annulaire sur le « fa » et enfin l’auriculaire sur le « sol ».

Une fois ces positions acquises, travailler par la suite des accords du type « DO-MI-DO-MI » ; « DO-FA-DO-FA » ; ou encore « DO-RE-DO-RE » et « DO-SOL-DO-SOL » afin d’intégrer peu à peu les réflexes.

Lorsque les réflexes commenceront à se roder, compliquez davantage les choses en mélangeant les notes… In fine, l’autodidacte pourra par exemple se procurer une partition pour essayer de la jouer.

Ces astuces de base acquises, l’apprenant pourra alors aborder par la suite successivement les exercices de reconnaissance intuitive des notes, de lecture des partitions, et de jeu avec une seule puis deux mains… Mais pour cela, si le défi réside toujours dans l’apprentissage en solo, il est plus que conseiller d’investir dans l’acquisition de méthodes autodidactiques fiables ou de suivre des cours en ligne (le site Je Joue Du Piano est par exemple très bien fait), afin d’intégrer les bons réflexes étape par étape.

Trois exercices pour assouplir et délier ses doigts au piano

Le pianiste doit toujours se rappeler qu’il est avant tout un musicien (avant d’être un joueur de piano). En effet, la musicalité doit toujours primer. Pour arriver à cet objectif, il doit avoir le contrôle total de ses doigts car trop se concentrer sur ses doigts lors de l’exécution d’un morceau rendra le jeu rigide et trop mécanique.

Les exercices sont toujours très nécessaire (même pour le pianiste professionnel) car il permettent de s’échauffer les doigts et de les garder souples.

1. Commencez par deux doigts

Posez vos doigts sur le piano, avec un doigt pour chaque note : le premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Ré, le troisième sur le Mi… Et jouez la séquence suivante : Do Ré Do Ré Do Ré…

Commencez lentement (pour garder une vitesse constante), et frappez fort (tout en gardant la main bien détendue) puis accélérez progressivement.

Ensuite passez à la séquence suivante : Do Mi Do Mi Do Mi… en reprenant les mêmes consignes. Puis passez à Do Fa et enfin Do Sol.

Vous pourriez ensuite former vos propres combinaisons, il faudra s’attarder sur le quatrième et le cinquième doigt (par exemple Mi Fa Mi Fa, Ré Sol Ré Sol, Sol Fa Sol Fa…).

2. Les séquences de trois notes

Le principe reste le même mais cette fois-ci nous utiliserons une séquence de trois notes. Commencez par un : Do Mi Sol Do Mi Sol… puis un Sol Mi Do Sol Mi Do.

Vous pourrez ensuite enchaîner sur d’autres séquences à travailler : Do Ré Mi, Ré Mi Fa, Mi Fa Sol, Sol Fa Mi, Sol Fa Ré, Do Ré Sol… Avant de passer ensuite à des séquences de quatre notes, cinq notes, six notes…

Faites toutes ses exercices d’abord d’une seule main, la main droite puis la main gauche, avant de les jouer ensemble des deux mains. En effet, le faire d’une seule main permet de bien se concentrer sur ce que l’on fait.

3. Bien écarter les doigts

Une fois ses exercices maitrisés, il faudra maintenant changer la position des doigts car il manque une notion à ces exercices : l’écartement des doigts.

Première position : écart entre le premier doigt et le deuxième doigt.

Mettez le premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Mi, le troisième sur le Fa, le quatrième sur le Sol et le cinquième sur le La. Et reprenez les exercices précédents en adaptant les notes à la nouvelle position.

Deuxième position : écart entre le premier doigt et le deuxième doigt + écart entre le deuxième doigt et le troisième doigt + écart entre le quatrième et le cinquième doigt.

Le premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Mi, le troisième sur Sol, le quatrième sur le La, et le cinquième sur le Do (l’octave en-dessus)

Cette dernière position n’est pas très facile pour la main gauche, faites l’exercice juste avec votre main droite.

Pour finir cet article sur les techniques pour assouplir et délier les doigts au piano, rappelons qu’il faut faire des exercices quotidiennement. Il n’est pas nécessaire voire carrément déconseillé de tous les faire en une seule fois. Chaque doigt étant différent, les trois premiers doigts sont par exemple plus agiles que les deux derniers, le but est de rendre les cinq doigts aussi agiles les uns que les autres.

Les partitions pour le pianiste débutant

La lecture de la partition est sans doute un des points les contraignants dans l’apprentissage d’un instrument. La difficulté est deux fois plus importante pour un pianiste car il doit lire deux portées à la fois : une pour la main gauche et une autre pour la main droite.

Il est recommandé de commencer par les partitions les faciles. Deux points permettent de les reconnaître :

  • la tonalité de la partition : plus il y a de dièse (ou de bémol) à la clé plus la partition est difficile. Privilégiez les tonalités en do, en sol, en fa ou en ré.
  • la valeur des notes : plus il y a de croche et de double-croche plus elle est difficile.

Déchiffrer votre partition

Avant de commencer à jouer, il faudra déchiffrer la partition. Le déchiffrage consiste à lire celle-ci et d’en reconnaître toutes les notes. A l’aide d’un crayon, mettez des indications sur la partition afin de vous aider au moment de l’exécution. Si la partition n’indique pas de doigtés, écrivez ceux qui vous conviennent. Notez également le nom des notes qui vous sont difficiles à reconnaître.

Jouer la partition

Pour commencer, jouez la partition lentement. Une fois celle-ci bien assimilé, commencez à jouer à la bonne vitesse à l’aide d’un métronome. L’objectif est de développer les automatismes afin de bien se mettre le morceau sous la main.

Corrigez-vous

Munissez vous d’un magnétophone (les téléphones portables proposent généralement la fonction magnétophone) et enregistrez-vous en jouant. Ainsi, vous vous rendrez compte des nombreuses imperfections de votre jeu. Notez les unes par unes et essayer d’en corriger le plus possible.

Écoutez aussi attentivement l’attaque de chaque note car l’on a généralement tendance à attaquer les touches du piano plus énergiquement du deuxième doigt et assez faiblement du quatrième doigt.

Bien maitriser avant de passer à une autre partition

L’apprentissage d’une partition est toujours difficile au début. Si vous mettez plus d’une semaine à apprendre la partition, ne vous inquiétez surtout pas c’est tout à fait normal.

Il est important de bien apprendre un morceau avant de passer à un autre sinon vous prendrez de mauvaises habitudes.

Choix de la partition

De plus, jouer un morceau mal exécuté devant ses invités vous fera passer pour un mauvais pianiste. Pour le choix de vos partitions, préférez les morceaux bien connus de tout le monde et que vous aimez bien. En effet, vous épaterez mieux la galerie avec des morceaux faciles connus de tous que sur un morceau difficile que personne ne reconnaitra.

Les partitions simplifiées sont idéales pour apprendre les grands classiques du piano. Il s’agit de morceaux connus mais retranscrits de manière plus simple par rapport à l’original. La mélodie est gardée mais l’accompagnement est simplifié.

Enfin, n’oubliez pas de jouer régulièrement tous les morceaux que vous avez appris car ils s’oublient très vite. Ainsi, vous pourriez même arriver à les retenir par cœur. Ce sera très utile pour pouvoir jouer dans des situations où vous n’aurez pas à porter de main vos partitions.

Apprendre le piano à l’âge adulte

Récemment, le New Republic titrait « Arrêtez de forcer vos enfants à apprendre à jouer d’un instrument » (Stop Forcing Your Kids to Learn a Musical Instrument).  Nul besoin de dire que cet article a été critiqué par bon nombre de parents, de professeurs de musique, de pianistes… En tout cas, il a permis de faire un constat cinglant : 95% de ceux qui ont appris le piano en enfance ont abandonné à l’âge adulte. De quoi se poser la question, vaut-il mieux apprendre le piano à l’âge adulte ?

En fait, on peut apprendre le piano à tout âge, il suffit d’une bonne dose de volonté. Vouloir c’est pouvoir…

Voici quelques conseils pour commencer :

  • Si vous décidez d’apprendre seul (en autodidacte), commencez par les livres de pianos pour adultes débutants ou, mieux encore, par des cours de piano en ligne, qui ont l’avantage d’être plus interactif et de vous permettre de poser vos questions au professeur.
  • Si vous décidez de prendre des cours “traditionnels”, prenez un professeur qui a l’habitude d’enseigner aux adultes.

En effet, les méthodes pour adultes vous seront mieux adaptées et vous feront progresser plus rapidement. Les méthodes pour enfant se basent sur une approche trop classique (trop académique) qui vise à faire de l’enfant un futur pianiste concertiste.

Choix des supports didactiques adaptés aux adultes débutants :

  • Privilégiez les cours en ligne tels que Je Joue du Piano ou, si vous préférez un format plus classique, les livres accompagnés de Cd audio ou de vidéo.
  • Choisissez des livres qui contiennent des morceaux que vous aimez bien.

Les CD audio permettent savoir à quoi s’attendre et de ne pas apprendre un morceau à l’aveugle. En général, les morceaux y sont joués de deux manières : lente et normale. Vous pourriez écouter chaque morceau note par note afin de bien appréhender chaque difficulté d’un morceau.

Quand on est débutant, il est très important de jouer des morceaux que l’on aime. Il est plus motivant d’apprendre un morceau que l’on connait bien et que l’on aime bien plutôt que l’étude n°19 de Chopin en mi mineur !

Choix du matériel pour pratiquer le piano :

  • Si vous êtes vraiment au stade grand débutant, choisissez un piano numérique avec des entrées pour casque audio.
  • Choisissez un piano avec des touches pas trop lourdes.

Préférez porter un casque plutôt que de mettre le volume des hauts parleurs à fond surtout si vous n’habitez pas seul et que vous avez du voisinage. L’écoute de vos premières notes ne feront que les énerver ce qui vous amènera à vous décourager très vite. Un piano à touches semi-lestées fera très bien l’affaire. Ce sera une difficulté en moins pour commencer.

Pour apprendre le piano efficacement, imposez-vous une discipline :

  • Jouer une fois par jour au minimum
  • Ne pas se décourager trop vite

Que vous appreniez le piano à l’âge adulte ou pas, il est primordial de jouer tous les jours. Jouer intensément durant un ou deux jours et reprendre un mois après ne servira pas à grand-chose. La progression est toujours le fruit d’un travail constant. Un minimum de 10 min par jour sera suffisant si vous n’avez vraiment le temps. Si vous en avez marre, de toujours jouer les mêmes notes, changez de morceau, jouez autre chose (toujours apprendre dans la joie et dans la bonne humeur !).

Il est vrai que votre progression sera lente, le piano étant un instrument relativement complexe mais ses quelques conseils vous aideront sûrement à surmonter les difficultés.

Pour découvrir une solution originale et bien adaptée à l’apprentissage du piano par des adultes, vous pouvez essayer les cours de Je Joue Du Piano. Nous avons testé ces cours assurés par des professeurs de conservatoires et pianistes concertistes de renom, et ils constituent une excellente solution pour vous mettre ou vous remettre à la pratique de votre instrument.