Apprendre à jouer d’un instrument de musique aussi complexe que le piano tout seul, sans professeur, constitue certes un défi des plus laborieux pour un aspirant pianiste autodidacte, mais pas impossible pour peu qu’il y mette la volonté et la patience requises… Tour de piste des conseils pratiques en la matière pour celles et ceux qui sont tentés par l’aventure de l’auto-apprentissage.
Les principes de base à intégrer avant d’apprendre le piano par soi-même
S’agissant en particulier du piano – mais la remarque vaut pour tous les instruments de musique – avant de tenter l’aventure de l’auto-apprentissage, il est primordial de prendre conscience que pour pouvoir progresser rapidement et sans encombres, l’assistance d’un professeur est plus que jamais recommandé ! Si la perspective relève toutefois de la gageure pour l’apprenti (en ce qu’il apparaitrait par exemple trop onéreux…) ou pire, s’il est considéré comme une alternative juste superfétatoire, l’auto-apprentissage resterait alors bien la seule solution adéquate.
Toutefois, avant de se lancer dans le téléchargement d’une méthode X ou Y quelconque sur la toile, l’aspirant autodidacte se doit de prendre conscience du fait que l’auto-apprentissage nécessite l’intégration de quelques principes essentiels majeurs qu’il se devra d’ériger à partir d’ici en principes de vie tels les 10 commandements s’il entend se donner les moyens de ses ambitions. Quels sont ces principes ?
Principe N°1 : Développer son oreille musicale
En effet, pour celles et ceux pour qui le solfège relève du « chinois », cette habitude, lorsqu’elle devient une seconde nature, permettra de reproduire sur le clavier les notes des sons composant les partitions qu’ils auront eues l’occasion d’écouter. Pour que ce principe de vie serve à l’auto-apprentissage du piano, il est conseillé de le cultiver aussi fréquemment que possible en écoutant par exemple une chanson, ou une mélodie que l’on apprécie particulièrement en boucle, autant que possible dénuée de tout accompagnement. Pour les débutants, il est conseillé d’opter pour ce faire des mélodies facilement mémorisables…
Principe N°2 : Se faire plaisir avant tout
Même si apprendre le piano seul n’est pas une sinécure, ne jamais se décourager et toujours se rappeler les raisons pour lesquelles l’on s’est investi dans l’aventure : le plaisir de pouvoir un jour jouer soi-même de la musique…
Principe N°3 : Apprendre le solfège pour progresser plus vite
Si la plupart des aspirants autodidactes veulent se passer de professeurs, c’est en majeure partie pour esquiver le passage obligé de l’apprentissage du solfège que ces derniers ne manquent jamais d’imposer… C’est pourtant là une erreur de point de vue bien grossière ! En effet, la maîtrise du solfège permet non seulement de progresser d’une manière fulgurante puisqu’elle évite au pianiste de solliciter à outrance sa mémoire (il lui suffit de lire la partition !), mais elle a également l’avantage de procurer au musicien une adaptabilité sans commune mesure puisque cette faculté lui permettra plus tard de jouer de manière aisée en formation.
Principe N° 4 : Pour progresser vite et bien, jouons en groupe !
En effet, s’il est un principe essentiel que tout aspirant autodidacte doit retenir c’est qu’apprendre le piano seul ne signifie aucunement jouer en solo… Pour progresser, il est plus que recommandé, dans la mesure où cela est possible, de s’entourer d’amis musiciens (peu importe le type d’instrument qu’ils jouent). En effet, le fait de côtoyer des musiciens plus expérimentés que soi permettra de déclencher l’émulation nécessaire qui fera que l’on voudra nous aussi progresser vite et bien pour rivaliser avec eux…
Principe N°5 : S’adjuger l’assistance d’un professeur si l’expérience échoue
Si apprendre le piano par vous-même ne donne pas les résultats espérés, il est peut-être temps de penser à faire appel à l’assistance d’un professeur expérimenté, du moins pour les méthodes de base. Une fois celles-ci acquises, il sera toujours possible de les travailler en solo pour apprendre à se débrouiller tout seul…
Ces 5 principes acquis, voici à présent quelques petites astuces pour aborder l’apprentissage du piano en solo :
Comment se repérer facilement sur un clavier ?
Pour celui qui n’a jamais touché ni approché de près un piano de toute sa vie, se repérer sur un clavier peut relever de la gageure. Voici donc une astuce didactique simple pour y remédier : toujours se rappeler que la touche blanche qui vient avant les deux séries de deux touches noires alignées sur le clavier correspond à la note « do ». Celle qui vient avant les trois touches noires par contre correspond au « fa ».
Ces repères acquis, il devient plus facile d’apprendre à positionner ses doigts sur le clavier.
Comment positionner ses doigts sur le clavier ?
Afin d’acquérir les réflexes de positionnement adéquat des doigts sur le clavier, ce petit exercice pratique est fortement recommandé aux néo auto-apprenants :
Au niveau de la main droite : placer le pouce sur le « do » ; l’index sur le « re » ; le majeur sur le « mi », l’annulaire sur le « fa » et enfin l’auriculaire sur le « sol ».
Une fois ces positions acquises, travailler par la suite des accords du type « DO-MI-DO-MI » ; « DO-FA-DO-FA » ; ou encore « DO-RE-DO-RE » et « DO-SOL-DO-SOL » afin d’intégrer peu à peu les réflexes.
Lorsque les réflexes commenceront à se roder, compliquez davantage les choses en mélangeant les notes… In fine, l’autodidacte pourra par exemple se procurer une partition pour essayer de la jouer.
Ces astuces de base acquises, l’apprenant pourra alors aborder par la suite successivement les exercices de reconnaissance intuitive des notes, de lecture des partitions, et de jeu avec une seule puis deux mains… Mais pour cela, si le défi réside toujours dans l’apprentissage en solo, il est plus que conseiller d’investir dans l’acquisition de méthodes autodidactiques fiables ou de suivre des cours en ligne (le site Je Joue Du Piano est par exemple très bien fait), afin d’intégrer les bons réflexes étape par étape.