Nous allons voir aujourd’hui un accord très courant et qui a été utilisé dans la composition depuis la pré-renaissance : l’accord de septième de dominante.
Comme son nom l’indique, Il est formé à partir de la dominante. Pour rappel, la dominante est le Vème degré de la gamme majeure (le Sol pour la gamme de Do).
Notation : il suffit de mettre le chiffre sept après la lettre qui désigne l’accord. Exemple : G7 (prononcez Sol septième), ou Eb7 (Mi bémol septième)
Il se compose d’un accord majeur suivi de la septième (également appelée septième mineure). La septième mineure est la note située un demi-ton plus bas que la septième majeure. Exemple : C7 : Do Mi Sol Sib, A7 : La Do# Mi Sol, B7 : Si Ré# Fa# La
L’accord de septième de dominante est avec l’accord de tonique (l’accord du Ier degré) l’accord le plus souvent utilisé. En effet, ces deux accords couvrent à eux deux toutes les notes de la gamme.
Utilisation de l’accord de septième
L’accord de septième est caractérisé par la présence de la note sensible (le Si dans la gamme de Do) et de la septième. Entre ces deux notes il existe exactement trois tons, c’est de là que vient le nom de ce célèbre intervalle : le « triton ». Celui-ci crée une très forte tension d’où la nécessité de résoudre immédiatement l’accord. Sa résolution naturelle se fait sur le Ier degré. Il sert donc à revenir vers la tonique mais il permet également de moduler vers une autre tonalité.
Ex : Dans un morceau en Do majeur, l’accord de Ré septième permet de moduler vers une tonalité en Sol majeur.
Les renversements de l’accord de septième au piano
Il existe quatre états possibles : l’état fondamental, le premier renversement, le deuxième renversement et le troisième renversement.
Le premier renversement de l’accord s’appelle l’accord de Sixte et quinte diminuée. (caractérisé par la tierce à la basse)
Le deuxième s’appelle l’accord de sixte sensible (caractérisé par la quinte à la basse).
Et le dernier est l’accord de quarte sensible ou l’accord de triton. (caractérisé par la septième à la basse)
Exemple :
Les résolutions de l’accord
Deux règles s’appliquent pour la résolution de la septième de dominante :
– La SENSIBLE MONTE (à la tonique).
– La SEPTIÈME DESCEND (à la tièrce).
Résolution de l’état fondamental :
– Quand il est complet, l’accord de tonique est incomplet (sans la quinte).
– Quand il est incomplet (sans la quinte), l’accord de tonique est complet.
Résolution du premier renversement :
La sensible est à la basse et se résout sur la tonique.
Résolution du deuxième renversement :
Deux cas sont possibles :
– La basse descend d’un degré, à la note tonique. Le Ier degré est à l’état fondamental, et comme toujours, la septième descend à la tierce.
– La basse monte d’un degré, à la tierce de l’accord de tonique, qui de ce fait est renversé (1er renversement de la tonique). A condition toutefois que cela ne provoque pas de quintes consécutives.
Résolution du troisième renversement :
Sa résolution naturelle est opérée par le mouvement descendant et conjoint de la basse : le Ier degré est obligatoirement sous forme de 1er renversement
Illustration des résolutions de l’accord de septième de dominante et de ses renversements :
Notre exemple est dans la tonalité de Do majeur. La note sensible est placée dans un triangle et la septième dans un cercle.
Afin de bien assimiler les notions que nous avons abordé dans ce billet, je vous conseille de prendre des accords de septième dans d’autres tonalités, de trouver leurs renversements au piano et de les résoudre vers leurs toniques respectives.
Enfin, toujours sur le sujet de la structure et du jeu des accords, je vous invite à compléter votre lecture grâce à l’article suivant : les accords au piano (majeurs et mineurs).
Une réflexion sur « L’accord de septième de dominante au piano »