Comment choisir un piano pour débutant?

Le choix d’un premier piano n’est pas chose aisée. Les débutants devront prendre en compte plusieurs critères, dont le modèle, les caractéristiques, le prix etc.

Différences entre piano acoustique et piano numérique

les notes de pianoIl existe deux grandes catégories de piano : le piano acoustique et le piano numérique. Leurs différences sont nombreuses. Au niveau de la taille, le piano numérique est nettement moins encombrant et imposant qu’un piano acoustique, notamment en hauteur. En longueur toutefois, le piano numérique est presque aussi long que le piano acoustique avec ses 88 touches.

La différence principale entre les deux types de piano réside dans la sonorisation et les sonorités produites par chacun. Le son produit par le piano acoustique provient de la vibration des cordes à l’intérieur de sa caisse de résonance. En appuyant sur une touche, le musicien active la frappe du marteau qui fait résonner les cordes à l’intérieur du piano. Quant au piano numérique, le son produit est préexistant puisqu’il est enregistré dans une banque de sons numérique intégrée au piano. Cette banque de sons contient de nombreuses palettes de samples, avec diverses intensités, diverses profondeurs du son etc. La qualité du son sur un piano numérique est ainsi largement tributaire de la qualité des sons samplés, autrement dit des sons pré-enregistrés.

Bien choisir un piano pour débuter son apprentissage !
Le toucher est un critère déterminant à prendre en compte pour choisir votre piano

En rapport avec la qualité du son, le toucher constitue un critère de différenciation important entre les deux types de piano. Le clavier acoustique offre une palette de contact plus fine avec les touches. Le toucher sur un clavier acoustique est plus lourd et offre plus d’adhérence et de résistance pour les doigts, ce qui rend meilleur le travail de création sur mesure du son. Par contre, le clavier numérique est plus léger et offre en conséquence moins de possibilité pour le musicien d’inventer et de travailler le son qu’il désire.

Choisir un piano pour débutant selon vos attentes et vos exigences

Le choix d’un piano pour débutant doit être principalement fonction de la facilité d’apprentissage. Néanmoins, même pour les débutants, il convient de commencer par un vrai piano et non par un synthétiseur. En effet, ce dernier ne dispose pas de toutes les touches qu’on trouve sur un piano. Ses touches sont trop molles pour former les doigts de l’apprenti musicien à la création artistique des nombreuses nuances de sons.

Lorsqu’on est débutant, il est préférable d’opter pour l’achat d’un piano numérique plutôt qu’un piano acoustique. Bien que la sonorité et le toucher sont meilleurs sur ce dernier, un bon piano pour débutant doit être facile à manier et facile d’apprentissage. C’est le cas du piano numérique. En effet, le piano numérique offre un accompagnement du débutant à travers la banque de sons numérisée et intégrée. De plus, les touches sont malléables et faciles à manier.

Piano numérique pour débutant : un exemple avec le Piano numérique pour débutant : un exemple de chez Yamaha YDP142R
Le piano numérique YDP142R de chez Yamaha est un excellent modèle pour débuter !

Mais il ne suffit pas d’opter pour un piano numérique, encore faut-il choisir parmi les modèles qui existent. De préférence, optez pour un piano numérique dont la sonorité et le toucher se rapprochent le plus possible d’un piano acoustique. Pour un débutant, les optionalités offertes sur un piano numérique telles que l’accompagnement des rythmes, les options de sonorités spécifiques telles que sons de trompettes, sont superflues. L’idéal pour un piano numérique pour débutants est un modèle qui offre des sonorités proches d’un piano à queue, sans fioritures ni options, et offrant des touches à effets marteaux. Le piano numérique pour débutant devrait comprendre un minimum de 48 notes, idéalement 60 notes.

Si vous privilégiez la qualité sonore malgré votre statut de débutant, il faudra vous procurer un piano acoustique dit « d’étude », qui fait partie des pianos droits, par opposition aux pianos à queue. Le piano d’étude produit des sons suffisamment riches et est assez simple d’utilisation pour un débutant.

Le choix d’un premier piano : piano neuf ou piano d’occasion ?

Le choix d’un piano neuf ou d’un piano ancien se pose essentiellement pour les pianos acoustiques. En effet, les pianos numériques ne sont pas soumis à l’aléa du temps en ce qui concerne leur valeur et leur qualité, du fait qu’ils sont considérés comme des produits de série, autrement dit des produits « standards » pour le grand public. Par contre, les pianos acoustiques bénéficient d’un prestige tel que plus les pianos sont anciens, et plus ils auront de la valeur. Un piano d’occasion est ainsi recommandé si vous entendez acquérir un piano acoustique. Par contre, il vaut mieux faire l’acquisition d’un piano neuf si celui-ci est numérique.

Il est possible de se procurer un piano pour débutant pas cher parmi les pianos acoustiques d’occasion. Les meilleurs pianos anciens sont par exemple ceux des marques Pleyel, Gaveau etc. Les pianos à queue d’occasion constituent de bonnes affaires de haute qualité, à des prix pas chers. Vous les trouverez notamment en démarchant auprès de particuliers ou chez un facteur de piano. Le prix d’un bon piano pour débutant, qu’il soit numérique ou acoustique, tourne aux alentours de 3000 euros.

Ludwig van Beethoven, “rock star” de son époque !

Ce mois-ci sur Piano Facile, nous allons faire plus ample connaissance avec un pianiste très célèbre que l’on ne présente plus : Ludwig van Beethoven.

Beethoven est né le 17 décembre 1770, il est un compositeur hors-pair, dont les compositions ont traversé les siècles. Ce que l’on sait moins c’est qu’il est aussi un pianiste doublé d’un violoniste virtuose, n’oublions pas non plus qu’il fut un grand improvisateur.

Au tout début de sa carrière de musicien, il décide de s’installer à Vienne. La ville est en effet connue pour être la capitale mondiale de la musique. Ses grands maitres, Mozart et Hayden ayant habité également à Vienne. L’on remarque d’ailleurs sur ses premières compositions la très grande influence de Mozart. Mais petit à petit, Beethoven se détache du classicisme et devient précurseur avant l’heure du romantisme. Beethoven ose sortir des sentiers battus pour s’aventurer dans des terres jusque-là inexplorées. Il vit, en effet, pendant une époque tout à fait différente, une époque où les valeurs ont changé. La révolution française vient d’éclater et Beethoven est un fervent défenseur des valeurs républicaines. Fini donc l’époque, où l’on composé la musique pour la faire écouter aux rois et aux reines à la cours du palais. Beethoven était une « rock star » à l’époque, une personne qui voulait rompre avec le classicisme afin de pouvoir montrer la musique telle qu’il le voyait et qu’elle devrait-être.

Bien évidement, nous n’allons pas décrire toutes les œuvres de Beethoven, la liste serait trop longue. Nous allons surtout nous attarder sur ses œuvres pour piano.

Tout au long de sa vie, il aura écrit 32 sonates pour piano. La sonate étant une forme d’écriture très apprécié par Beethoven. Grace à ses sonates, Beethoven a laissé un grand héritage pour le piano. Les compositeurs qui viendront après lui s’inspireront grandement de celles-ci, pour ne citer que les grands maîtres du romantisme comme Chopin.

Les sonates de Beethoven sont toujours composés de trois mouvements : un premier mouvement vif, puis un deuxième mouvement lent, et enfin un troisième mouvement vif. Mais il fera quelques exceptions avec quelques sonates citons entres autres la très célèbre sonate au clair de lune.

La sonate au clair de lune est sans nul doute la plus connue des ses sonates. Son premier mouvement étant le plus connu des trois mouvements. Beethoven lui-même sera agacé par la trop grande popularité de cette œuvre. Il estime en effet, que cette œuvre est loin d’être parfaite et que d’autres sonates qu’il composa après celle-ci méritent plus d’être connue. Le troisième mouvement de cette sonate est également très beau. Il est victime malgré lui de la très grande popularité du premier mouvement, ce qui aura pour conséquence de presque l’occulter.

L’on note également que ses sonates deviennent de plus en plus complexes et élaborés, ainsi les sonates l’Appassionata, la Waldstein ou Les Adieux sont connus pour leur grande complexité.

Beethoven mourra le 26 mars 1827, sa notoriété fut encore très grande à sa mort et l’on dit même que le tiers de tout Vienne viendra assister à ses obsèques.

Tout ce que vous devez savoir sur les notes de piano

Il existe deux sortes de touches sur un piano : les touches noires et les touches blanches.

En regardant de plus près les notes du piano, on s’aperçoit que ces touches sont agencées de manière particulière : Les touches noires sont regroupées par deux ou par trois. Plus précisément, on retrouve un groupe de deux touches noires suivie d’un groupe de trois touches noires qui sera suivie d’un groupe de deux touches noires et ainsi de suite.

Cet agencement des notes du piano a été copié sur les instruments à clavier plus ancien notamment l’orgue et le clavecin. Car le piano est, rappelons-le, un instrument assez récent.

Repérer les notes de piano à l’œil

Maintenant nous allons apprendre à repérer les notes de piano.
La note de piano qui nous servira de repère est le Do. Celui-ci se trouve sur la note blanche qui se situe juste avant les deux touches noires.

les notes de piano

Les notes suivantes sont le Ré, le Mi, le Fa, le Sol, le La et le Si. Notons que toutes ces notes sont toutes sur des touches blanches.

Voyons tout ça de plus près en image :

les notes de piano

Les notes du piano sont placées de façon très logique car elles se suivent les unes après les autres.

Voilà pour les touches blanches. Voyons maintenant les notes de piano correspondantes aux touches noires. Ses notes sont appelées des dièses ou des bémols.

Les dièses et les bémols

Théoriquement, le dièse est la note qui se trouve un demi-ton au-dessus. Dans la pratique, le dièse est donc la touche noire qui suit juste après une touche blanche. Par exemple, le Do dièse est la note correspondante à la touche noire qui se trouve juste après le Do.

Le dièse est noté grâce à ce symbole : #
Le bémol est juste le contraire d’un dièse. C’est donc la note qui se trouve un demi-ton en dessous. Il est noté avec un : b.

Notions des dièses et des bémols sur une partition

Il suffit juste de mettre le symbole de l’altération avant la note concernée pour signifier un dièse ou un bémol.

les notes de piano

Le bécarre

Le bécarre est un symbole qui permet de signifier sur une partition la fin d’une altération.
Il est noté grâce au symbole suivant :les notes de piano

Par exemple, si une note est diésée alors celle-ci le restera tant que la note ne sera pas signifiée d’un bécarre.

les notes de piano

Dans notre exemple, le premier Do est un Do naturel, le deuxième Do ainsi que le troisième sont des Do# et le quatrième Do est un Do naturel.

Les dièses et les bémols placés à la clé

Les notes du piano peuvent être altérées par défaut en plaçant les altérations à la clé. Les altérations permettent de signifier que les notes concernées seront altérées de façon permanente (sauf s’il y a un bécarre).

les notes de piano

Par exemple, sur cette partition tous les Si et tous le Mi seront bémolisés.

Dorénavant, les notes de piano vous paraîtront plus claires car vous avez percé le mystère des touches noires et des touches blanches !

Apprendre le piano en autodidacte est-il une bonne idée ?

Voilà une question que vous vous poserez surement si vous voulez débuter au piano. La réponse à cette question est simple : tout dépend de vous. Être autodidacte peut présenter ses avantages et ses inconvénients.

Les avantages d’apprendre le piano en autodidacte

Voyons d’abord les avantages d’être un autodidacte au piano :

  • Vous avez le choix entre plusieurs méthodes disponibles aussi bien en magasin qu’en ligne. Vous avez donc l’embarras du choix en ce qui concerne les méthodes (livres, DVD, CD,…).
  • Vous pouvez vous amusez tout en apprenant, en effet les cours sont généralement proposées de manière ludique.

Voici quelques exemples de cours de piano en ligne :

  • Piano Connexion : créé par le pianiste Vincent Tardrew, cette école en ligne propose plus de 300 cours en vidéo conçus pour accompagner le pianiste débutant.
  • JeJoueDuPiano : ce site créé par le pianiste Mathieu Papadiamandis regroupe 8 professeurs de piano et concertistes pour des cours adaptés à tous les niveaux.
  • Nitro Piano : cette méthode conçue par le québécois Yuri Lamarche se base sur l’apprentissage du piano sans solfège.

Les inconvénients

Voyons maintenant les inconvénients :

  • Malgré que vous ayez des vidéos pour vous apprendre à jouer, vous n’aurez généralement personne pour vous corriger (le risque est donc d’acquérir de mauvais réflexe).
  • La multitude de méthodes proposées pourrait également vous induire en erreur car les méthodes seront parfois complètement différentes. Une méthode vous apprendra à lire les partitions de piano, une autre à jouer sans connaître le solfège. Cela risque de vous perturber dans votre progression.

Quelques règles à suivre

Voici donc quelques règles à suivre pour que votre apprentissage du piano en autodidacte ne soit pas un échec :

  1. Définir à l’avance le type de pianiste que vous voulez devenir car le choix des méthodes à utiliser en dépendra. Par exemple, si vous voulez devenir un pianiste classique, il est impératif de choisir les méthodes conventionnelles. Si en revanche, l’objectif est juste de pouvoir jouer quelques aires connus devant ses invités le dimanche, choisissez les méthodes « niveau facile ». En effet, vous vous découragerez et vous lasserez vite si la méthode s’avère trop difficile.
  2. S’autodiscipliner. L’autodiscipline est une règle de base pour l’apprenti autodidacte. Le piano étant un instrument assez dur à maîtriser, il faudra une bonne dose de discipline pour réussir à le dompter. Comme nous le rappelons toujours, il faudra pratiquer régulièrement, imposez-vous une discipline et planifier votre emploi du temps.
  3. Bien maîtriser un morceau avant de passer à un autre. C’est bien souvent l’erreur que commettent la plupart des autodidactes. L’on a tendance à croire qu’apprendre plusieurs morceaux nous fera avancer plus vite. Ce raisonnement est tout à fait faux. Mieux vaux rester longtemps sur un morceau jusqu’à le maîtriser que d’apprendre à la vite plusieurs morceaux. Il est vrai que rester trop longtemps sur un morceau peut être ennuyant voire même décourageant mais en apprenant minutieusement un morceau vous acquerrez de bon réflexe.

Les pièges à éviter sont donc multiples si l’on veut apprendre en autodidacte. A vous donc de respecter quelques règles si vous voulez arriver à vos fins. Il faudra beaucoup de volonté de votre part pour arriver à vos fins car vous n’aurez que sur vous-même à qui compter.

L’auto-évaluation est nécessaire mais prenez également l’habitude de montrer ce que vous avez appris à d’autres personnes. Si vous avez dans votre entourage quelqu’un qui joue du piano n’hésitez pas à lui montrer comment vous jouer, son avis ainsi que ses conseils seront toujours les bienvenues.

Si vous cherchez quel cours de piano suivre pour apprendre en autodidacte, il existe une solution qui possède plusieurs avantage : JeJoueDuPiano. En premier lieu, les cours sont assurés par des professionnels renommés. Deuxièmement, sur cette plateforme, vous pouvez poser vos questions aux professeurs et même leur envoyer des exemples de ce que vous faites grâce à de petites vidéos. Cliquez ici pour en savoir plus.

Comment bien lire une partition de piano ?

S’il y a une chose que le pianiste débutant redoute le plus c’est la lecture d’une partition. La difficulté est double pour le pianiste car il devra lire deux portées : une pour la main gauche et une autre pour la main droite. Il est assez difficile de retenir par cœur toutes les notes. Mais ne prenez-pas peur : il existe des méthodes simples pour lire une partition.

Méthode de lecture d’une partition

1. Apprendre par cœur la place des notes stratégiques

  • Le Do et le Sol pour la clé de Sol
  • Le Do et le Fa pour la clé de Fa

La note Fa est très facile à localiser sur une partition de piano. Deux points sont placés à droite du symbole « clé de Fa » afin de repérer « la ligne de Fa ». Le symbole de la « clé de Fa » débute également sur cette même ligne.

Pour la clé de Sol, le Sol se placera sur la deuxième ligne en partant du bas. On remarquera également que le dessin « clé de sol » part à partir de cette même ligne.

Bien lire les partitions de piano

Pour les notes « Do » n’ont pas de repères particuliers mais ils sont assez faciles à retenir.

2. Repérer facilement les notes restantes (les notes non-stratégiques)

Pour les notes restantes la technique consistera à trouver l’écart avec la note en question avec la note stratégique la plus proche.

Bien lire les partitions de piano

Nous remarquons que les notes sont très logiquement placées :

  • Les notes les plus basses sont placées en bas et celles plus aiguës sont placées plus haut (sens croissant).
  • Les notes sont placées soit sur une ligne soit entre deux lignes.
  • Si une note est placée entre deux lignes la note qui suivra sera placée sur une ligne (et inversement si une note est placée sur une ligne la suivante sera placée entre deux lignes).

Exemple : si le Ré se trouve sur une ligne le Mi qui vient juste après se trouvera entre la ligne du Ré et la ligne que se situe juste en-dessus.

Conséquence de la dernière règle : Si une note est placée entre deux lignes la note que sera placée entre les deux lignes du dessus sera la deuxième note après elle (exemple le La pour un Fa).

Il faudra également noter que le Do le plus bas de la clé de Sol et le Do le plus élevé de la clé de Fa sont les mêmes. Ce Do s’appelle le Do du milieu, car en effet il se trouve au milieu des autres notes.

Prenons une partition très courte afin de nous exercer :

Bien lire les partitions de piano

La première note est un Mi car elle se trouve sur la ligne qui est juste en dessus de la ligne du Do du milieu. La seconde note est un Sol (vous devriez tout de suite le repérer car il fait partie des notes à apprendre par cœur). La troisième note est un Si car elle se trouve sur la ligne qui se trouve juste en dessus de la ligne de Sol (mais également car elle se trouve juste en dessous du Do). La quatrième note est un Sol (no comment !). Je vous laisse trouver les quatre notes restantes, ne vous découragez pas !

Keith Jarrett et l’histoire du Köln Concert

Chaque mois nous allons traiter un billet concernant la culture pianistique. Aujourd’hui nous parlerons d’un pianiste qui a marqué l’histoire de la musique en général. Il s’agit de Keith Jarrett.

Il est à la fois un pianiste de jazz et un pianiste classique mais il est surtout connu pour être un improvisateur hors-pair.

Il a reçu, durant toute sa carrière, différent prix parmi lesquels le « Léonie Sonning Music Prize », le prix le plus prestigieux décerné aux musiciens classiques, et le Polar Music Prize.

Les débuts de Keith Jarrett

Il commence le piano classique à trois ans. A 8 ans, il se produit en concert, il y jouera déjà ses propres compositions. A 18 ans, il étudie le piano à la Berklee School of Music. Il commença véritablement sa carrière de pianiste en 1965, à l’âge de 20 ans. Il sera très vite repéré et deviendra le pianiste de Charles Lloyd. Miles Davis, le jazzman le plus respecté du moment viendra tous les jours le voir jouer. Subjugué par ses talents d’improvisateur, il l’embauche alors dans sa nouvelle formation. En parallèle, Keith Jarrett joua également pour son propre quartet.

En 1973, il débuta son tour d’Europe. Il livrera alors en 1975 à Cologne le concert le plus mémorable de toute sa carrière.

Le Köln Concert

« The Köln Concert », voilà un album que tout pianiste qui se respecte se doit de posséder. Avec plus 3,5 millions d’albums vendus, il est l’album de piano solo le plus vendu de tous les temps (ce chiffre est encore loin d’être égalé).

Et dire que cet album a failli ne jamais voir le jour. Keith Jarrett a en effet presque failli annuler ce concert. Cela n’étonne guère de sa part. Tous ceux qui le connaissent s’accordent à dire qu’il est un pianiste très exigeant (sinon le plus exigeant). Il est capable d’arrêter un concert si par malheur un spectateur venait à prendre une seule photo ou même pire si un spectateur venait à tousser.

Pour le cas du Koln Concert, pour en revenir à notre sujet, c’est le piano qui ne lui a pas plu. D’ailleurs, durant tout le concert Keith Jarrett n’a presque pas joué les notes aiguës car elles ne sonnaient pas assez bien pour lui.

Après avoir hésité longuement, il fini par accepter de jouer. Il s’assit donc devant le piano, en ne sachant toujours pas quoi jouer. Car il est important de le préciser, le concert sera entièrement improvisé du début à la fin.

La sonnerie de l’Opéra retenti alors pour annoncer le début du concert. Et Keith Jarrett commença le concert en reprenant les premières notes de cette sonnerie, s’en suit ensuite soixante minutes de pure improvisation dont lui seul connait le secret.

Keith Jarrett et l’improvisation

Keith Jarrett affirme que l’improvisation est sa seule façon d’être fidèle à lui-même. Quand on lui demande, quelle musique l’influence, il répond que c’est bien plus que ça, que sa musique ne vient pas de la musique. Pour lui, la musique n’est pas seulement une question de notes, de rythmes et d’harmonies. Il s’agit surtout de créer un monde et de voyager dans ce monde. Un élément important de sa musique (sinon le plus important) est la transe, un certain état du corps et de l’esprit qui se laisse transporter au gré des mélodies et des accords.

Les mots ne suffiront pas pour expliquer le génie de ce grand homme. Je vous invite donc si ce n’est déjà fait de le découvrir sans plus tarder.

Si vous voulez vous procurer les partitions de piano du Köln Concert (et d’autres des albums de Kaith Jarrett), vous pouvez le faire en suivant ce lien.

Les arpèges au piano

Comme nous l’avons déjà vu, il existe deux façons de jouer un accord au piano : plaquer et arpéger. Les arpèges peuvent être utilisés dans deux cas :

  • Pour enrichir et accompagner un morceau. Dans ce cas, il est surtout à la main gauche, la main droite jouant la mélodie.
  • Pour accompagner un chanteur ou un autre instrument ou même jouer dans un groupe. Dans ce cas, il est surtout joué à la main droite. La main gauche est moins sollicitée, elle jouera soit la basse soit le même accord mais de façon plaquée.

L’arpège sur plusieurs octaves

Dans ce billet, nous allons nous focaliser sur étude de l’exécution d’un arpège sur plusieurs octaves. En effet, un arpège pourra être joué sur plusieurs octaves. Cela sera même très courant si vous le jouer de la main droite. A la main gauche un arpège dépasse rarement les deux octaves.

Prenons l’accord de Do majeur comme exemple, les trois notes de l’accord sont comme vous le savez : Do Mi Sol. Le fait de jouer l’arpège de Do majeur sur plusieurs octaves revient donc à jouer les notes Do Mi Sol sur plusieurs octaves successives.

Le plus difficile dans son exécution est le passage du pouce. L’exercice est, en effet, assez périlleux car le pouce doit « sauter » d’une octave à chaque fois. Il doit se faire en douceur afin de toujours garder les notes bien liées entre elles.

Les doigtés de l’arpège

Il existe deux types de doigtés selon que l’accord commence par une touche blanche ou une touche noire. Nous allons d’abord voir le premier cas. Le deuxième cas fera l’objet d’une autre étude.

Arpège montant (de la gauche vers la droite) :

  • Pour la main droite : Le doigté est le suivant : 1 2 3 1 2 3 1 2 3 (5).

C’est-à-dire : jouer la première note avec le premier doigt (le pouce), puis la seconde note avec le deuxième doigt, la troisième note avec le troisième doigt puis on recommence sur l’octave suivante avec le même doigté. Le passage de pouce se fera lors du passage à l’octave suivante. Si vous terminer l’arpège sur la première note de l’octave suivante il n’est plus nécessaire de faire un passage de pouce, il suffit de le jouer avec le cinquième doigt.

  • Pour la main gauche : Le doigté est le suivant : 5 4 2 1 4 2 1 4 2 1

C’est-à-dire : jouer la première note avec le cinquième doigt (le petit doigt), la deuxième note avec le quatrième doigt, la troisième note avec le deuxième doit puis la première note du prochain octave sera jouer par le premier doigt, il n’y a pas donc de passage de pouce lorsque l’on passe à l’octave suivante car la main n’a pas encore changé de position. C’est lorsque l’on jouera la deuxième note de la deuxième octave que la main va changer de position. Ici il ne s’agit pas à proprement parler d’un passage de pouce car c’est le deuxième doigt qui va faire un « saut » d’une octave.

Arpège descendant (de la droite vers la gauche) :

  • Pour la main droite : Le doigté est le suivant : (5) 3 2 1 3 2 1 3 2 1
  • Pour la main gauche : Le doigté est le suivant : 1 2 4 1 2 4 1 2 4 (5)

Nous n’allons plus nous étaler dessus car l’explication est assez similaire à celui de l’arpège montante, il est juste à signaler qu’ici l’arpège commence par la tonique de l’accord. Exemple pour l’arpège de Do descendante : on joue do sol mi do sol mi do etc …

Nos conseils pour bien travailler les arpèges

  1. Travaillez vos arpèges tous les jours
  2. Travaillez les deux mains (séparément puis les deux à la fois)
  3. Maitrisez bien un accord avant de passer à un autre (commencez par les accords sans touche noire le Do majeur, le Sol et le Fa puis passer aux accords comportant un dièse le Ré majeur, le Mi majeur et le La majeur et enfin le plus difficile Si majeur).

Vous aurez maitrisé vos arpèges lorsque vous arriverez à les jouer en fermant les yeux. D’ici là, exercez-vous, exercez-vous, c’est le seul moyen d’y arriver.

Enfin, si vous cherchez à développer à la fois votre technique et à apprendre à jouer des morceaux grâce aux conseils de professionnels et à des cours en vidéo, nous vous recommandons de jeter un œil au site Je Joue Du Piano. Créé par le pianiste consertiste Mathieu Papadiamandis, il constitue une référence dans l’apprentissage du piano par soi-même.

L’accord de septième de dominante au piano

Nous allons voir aujourd’hui un accord très courant et qui a été utilisé dans  la composition depuis la pré-renaissance : l’accord de septième de dominante.

Comme son nom l’indique, Il est formé à partir de la dominante. Pour rappel, la dominante est le Vème degré de la gamme majeure (le Sol pour la gamme de Do).

Notation : il suffit de mettre le chiffre sept après la lettre qui désigne l’accord. Exemple : G7 (prononcez Sol septième), ou Eb7 (Mi bémol septième)

Il se compose d’un accord majeur suivi de la septième (également appelée septième mineure). La septième mineure est la note située un demi-ton plus bas que la septième majeure. Exemple : C7 : Do Mi Sol Sib, A7 : La Do# Mi Sol, B7 : Si Ré# Fa# La

L’accord de septième de dominante est avec l’accord de tonique (l’accord du Ier degré) l’accord le plus souvent utilisé. En effet, ces deux accords couvrent à eux deux toutes les notes de la gamme.

Utilisation de l’accord de septième

L’accord de septième est caractérisé par la présence de la note sensible (le Si dans la gamme de Do) et de la septième. Entre ces deux notes il existe exactement trois tons, c’est de là que vient le nom de ce célèbre intervalle : le « triton ». Celui-ci crée une très forte tension d’où la nécessité de résoudre immédiatement l’accord. Sa résolution naturelle se fait sur le Ier degré. Il sert donc à revenir vers la tonique mais il permet également de moduler vers une autre tonalité.

Ex : Dans un morceau en Do majeur, l’accord de Ré septième permet de moduler vers une tonalité en Sol majeur.

Les renversements de l’accord de septième au piano

Il existe quatre états possibles : l’état fondamental, le premier renversement, le deuxième renversement et le troisième renversement.

Le premier renversement de l’accord s’appelle l’accord de Sixte et quinte diminuée. (caractérisé par la tierce à la basse)

Le deuxième s’appelle l’accord de sixte sensible (caractérisé par la quinte à la basse).

Et le dernier est l’accord de quarte sensible ou l’accord de triton. (caractérisé par la septième à la basse)

Exemple :

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Les résolutions de l’accord

Deux règles s’appliquent pour la résolution de la septième de dominante :

– La SENSIBLE MONTE (à la tonique).

– La SEPTIÈME DESCEND (à la tièrce).

Résolution de l’état fondamental :

–      Quand il est complet, l’accord de tonique est incomplet (sans la quinte).

–      Quand il est incomplet (sans la quinte), l’accord de tonique est complet.

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Résolution du premier renversement :

La sensible est à la basse et se résout sur la tonique.

Résolution du deuxième renversement :

Deux cas sont possibles :

– La basse descend d’un degré, à la note tonique. Le Ier degré est à l’état fondamental, et comme toujours, la septième descend à la tierce.

– La basse monte d’un degré, à la tierce de l’accord de tonique, qui de ce fait est renversé (1er renversement de la tonique). A condition toutefois que cela ne provoque pas de quintes consécutives.

Résolution du troisième renversement :

Sa résolution naturelle est opérée par le mouvement descendant et conjoint de la basse : le Ier degré est obligatoirement sous forme de 1er renversement

Illustration des résolutions de l’accord de septième de dominante et de ses renversements :

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Notre exemple est dans la tonalité de Do majeur. La note sensible est placée dans un triangle et la septième dans un cercle.

Afin de bien assimiler les notions que nous avons abordé dans ce billet, je vous conseille de prendre des accords de septième dans d’autres tonalités, de trouver leurs renversements au piano et de les résoudre vers leurs toniques respectives.

Enfin, toujours sur le sujet de la structure et du jeu des accords, je vous invite à compléter votre lecture grâce à l’article suivant : les accords au piano (majeurs et mineurs).