Comment apprendre le piano sans solfège?

L’apprentissage du piano passe quasi-nécessairement par le solfège. Pourquoi cet état de fait ? Est-il possible d’apprendre le piano sans solfège ?

Revenons, pour cela, sur ce que représente le solfège dans l’apprentissage du piano et voyons quelles sont les astuces audacieuses pour apprendre le piano sans solfège.

Le solfège, c’est quoi ?

Le solfège désigne à la fois l’étude et la méthode d’apprentissage du langage musical contenu dans une partition. Il s’agit d’apprendre à déchiffrer, transcrire et surtout jouer une partition musicale. Le solfège est en quelque sorte le langage musical qui permet de faire le lien entre ce que l’oreille entend et ce que le musicien reproduit du bout de ses doigts. Autrement dit, le solfège permet à un musicien de produire des sons qui, combinés et harmonisés selon un langage de notations et de rythmes précis, offrent une œuvre musicale unique et qu’il est possible de reproduire à souhait.

Dans le solfège, la partition est le support écrit qui permet de transcrire une œuvre musicale donnée. Elle peut être un support papier ou un support électronique. Une partition contient les notations de l’œuvre musicale. La notation constitue le cœur de la partition musicale puisqu’il s’agit des notes de musique que le musicien jouera, selon un rythme bien précis. Le rythme fait partie des éléments incontournables d’une partition. En effet, il imprime les temps de silence et la vitesse à laquelle le musicien jouera les notes.

En un mot, le solfège est en quelque sorte le passage obligé pour apprendre à jouer de la musique.

L’apprentissage du piano par le solfège

Apprendre le piano nécessite bien souvent de passer par le solfège. Mais pourquoi cela ?

Le piano est en réalité l’un des instruments de musique les plus complexes en termes de partition musicale. Cette complexité amène à devoir comprendre le langage musical imprimé par l’instrument au travers des notations et des rythmes. Notions-clés qui reviennent systématiquement en piano, la notation et le rythme permettront au musicien de jouer correctement une œuvre musicale de type classique. En effet, l’apprentissage du piano passe nécessairement par le classique. Le piano jazz et le style moderne ne figurent donc pas parmi les styles musicaux enseignés aux pianistes débutants.

Pour jouer du piano classique, il est souvent nécessaire d’apprendre le solfège. Mais ainsi qu’il a été dit, la notation et le rythme sont les éléments essentiels pour pouvoir jouer convenablement du piano. Inutile donc à ce stade de connaître l’intégralité du solfège, ce qui serait d’ailleurs une perte de temps. Le solfège rythmique et la lecture des notes suffisent pour un apprentissage correct du piano. Dans un premier temps, l’apprentissage sera axé sur le déchiffrage et la lecture des notes. C’est uniquement lorsque cela sera maîtrisé que le débutant apprendra à déchiffrer les rythmes. C’est en dernier lieu seulement que l’apprenti musicien pourra travailler et jouer sur de vraies partitions.

Les méthodes pour apprendre le piano sans solfège

S’il est vrai que l’apprentissage du piano se fait principalement par le solfège, il existe des méthodes alternatives. Celles-ci sont réservées aux personnes qui sont rebutées par l’apprentissage du solfège ou qui n’aspirent pas à devenir un grand musicien mais tout simplement à pouvoir jouer des notes ou des partitions assez simples, pour le plaisir.

On peut par exemple penser ici à une méthode comme celle de Yuri Lamarche, qui utilise les tablatures pour le piano. Une tablature est une représentation de la place des doigts sur l’instrument. Elles permettent ainsi de déchiffrer une partition sans connaître une once de solfège.

Ces méthodes alternatives ont cependant un point commun : le travail de l’oreille musicale. La méthode de l’oreille musicale consiste à se baser sur le sens de l’écoute musicale et à reproduire la note et le rythme entendus, sur le clavier. L’oreille et les doigts travaillent ainsi de concert pour reproduire des notes au plus près de celles que vous avez entendues et que vous souhaitez reproduire.

Autant se dire que cette méthode requiert tout de même de connaître au minimum les principaux accords musicaux, sans forcément être passé par le solfège. Une fois en connaissance des accords, il vous suffira d’avoir le sens de l’écoute ainsi qu’un bon sens du rythme.

Pour parvenir à reproduire une œuvre musicale de cette manière, il faut exercer son oreille à entendre les accords. Pour commencer, il vous faudra chanter à haute voix quelques accords basiques pour que votre oreille s’exerce à les retenir. Essayez par exemple de chanter un accord en trois notes, du type accord mineur, accord majeur et accord de 7ème dominante. Une fois la sonorité de l’accord inscrite dans votre oreille à force de la chanter, il faudra tout de suite après jouer la note et vérifier si elle correspond au son que vous avez produit en chantant l’accord.

Cette méthode qui requiert un grand sens de l’écoute, une bonne sensibilité des doigts au contact du clavier, ainsi qu’un minimum de connaissance des notes musicales et des accords, peut s’avérer efficace pour jouer des mélodies simples et des partitions pas trop complexes, sans avoir à passer par le solfège durant des années.

Bref, une méthode d’apprentissage du piano qui a de l’avenir et de bonnes perspectives en termes de coûts, de rapidité et d’efficacité…

Pour finir, voici quelques méthodes de piano sans solfège (la liste est à compléter) :

Comment choisir un piano pour débutant?

Le choix d’un premier piano n’est pas chose aisée. Les débutants devront prendre en compte plusieurs critères, dont le modèle, les caractéristiques, le prix etc.

Différences entre piano acoustique et piano numérique

les notes de pianoIl existe deux grandes catégories de piano : le piano acoustique et le piano numérique. Leurs différences sont nombreuses. Au niveau de la taille, le piano numérique est nettement moins encombrant et imposant qu’un piano acoustique, notamment en hauteur. En longueur toutefois, le piano numérique est presque aussi long que le piano acoustique avec ses 88 touches.

La différence principale entre les deux types de piano réside dans la sonorisation et les sonorités produites par chacun. Le son produit par le piano acoustique provient de la vibration des cordes à l’intérieur de sa caisse de résonance. En appuyant sur une touche, le musicien active la frappe du marteau qui fait résonner les cordes à l’intérieur du piano. Quant au piano numérique, le son produit est préexistant puisqu’il est enregistré dans une banque de sons numérique intégrée au piano. Cette banque de sons contient de nombreuses palettes de samples, avec diverses intensités, diverses profondeurs du son etc. La qualité du son sur un piano numérique est ainsi largement tributaire de la qualité des sons samplés, autrement dit des sons pré-enregistrés.

Bien choisir un piano pour débuter son apprentissage !
Le toucher est un critère déterminant à prendre en compte pour choisir votre piano

En rapport avec la qualité du son, le toucher constitue un critère de différenciation important entre les deux types de piano. Le clavier acoustique offre une palette de contact plus fine avec les touches. Le toucher sur un clavier acoustique est plus lourd et offre plus d’adhérence et de résistance pour les doigts, ce qui rend meilleur le travail de création sur mesure du son. Par contre, le clavier numérique est plus léger et offre en conséquence moins de possibilité pour le musicien d’inventer et de travailler le son qu’il désire.

Choisir un piano pour débutant selon vos attentes et vos exigences

Le choix d’un piano pour débutant doit être principalement fonction de la facilité d’apprentissage. Néanmoins, même pour les débutants, il convient de commencer par un vrai piano et non par un synthétiseur. En effet, ce dernier ne dispose pas de toutes les touches qu’on trouve sur un piano. Ses touches sont trop molles pour former les doigts de l’apprenti musicien à la création artistique des nombreuses nuances de sons.

Lorsqu’on est débutant, il est préférable d’opter pour l’achat d’un piano numérique plutôt qu’un piano acoustique. Bien que la sonorité et le toucher sont meilleurs sur ce dernier, un bon piano pour débutant doit être facile à manier et facile d’apprentissage. C’est le cas du piano numérique. En effet, le piano numérique offre un accompagnement du débutant à travers la banque de sons numérisée et intégrée. De plus, les touches sont malléables et faciles à manier.

Piano numérique pour débutant : un exemple avec le Piano numérique pour débutant : un exemple de chez Yamaha YDP142R
Le piano numérique YDP142R de chez Yamaha est un excellent modèle pour débuter !

Mais il ne suffit pas d’opter pour un piano numérique, encore faut-il choisir parmi les modèles qui existent. De préférence, optez pour un piano numérique dont la sonorité et le toucher se rapprochent le plus possible d’un piano acoustique. Pour un débutant, les optionalités offertes sur un piano numérique telles que l’accompagnement des rythmes, les options de sonorités spécifiques telles que sons de trompettes, sont superflues. L’idéal pour un piano numérique pour débutants est un modèle qui offre des sonorités proches d’un piano à queue, sans fioritures ni options, et offrant des touches à effets marteaux. Le piano numérique pour débutant devrait comprendre un minimum de 48 notes, idéalement 60 notes.

Si vous privilégiez la qualité sonore malgré votre statut de débutant, il faudra vous procurer un piano acoustique dit « d’étude », qui fait partie des pianos droits, par opposition aux pianos à queue. Le piano d’étude produit des sons suffisamment riches et est assez simple d’utilisation pour un débutant.

Le choix d’un premier piano : piano neuf ou piano d’occasion ?

Le choix d’un piano neuf ou d’un piano ancien se pose essentiellement pour les pianos acoustiques. En effet, les pianos numériques ne sont pas soumis à l’aléa du temps en ce qui concerne leur valeur et leur qualité, du fait qu’ils sont considérés comme des produits de série, autrement dit des produits « standards » pour le grand public. Par contre, les pianos acoustiques bénéficient d’un prestige tel que plus les pianos sont anciens, et plus ils auront de la valeur. Un piano d’occasion est ainsi recommandé si vous entendez acquérir un piano acoustique. Par contre, il vaut mieux faire l’acquisition d’un piano neuf si celui-ci est numérique.

Il est possible de se procurer un piano pour débutant pas cher parmi les pianos acoustiques d’occasion. Les meilleurs pianos anciens sont par exemple ceux des marques Pleyel, Gaveau etc. Les pianos à queue d’occasion constituent de bonnes affaires de haute qualité, à des prix pas chers. Vous les trouverez notamment en démarchant auprès de particuliers ou chez un facteur de piano. Le prix d’un bon piano pour débutant, qu’il soit numérique ou acoustique, tourne aux alentours de 3000 euros.

Tout ce que vous devez savoir sur les notes de piano

Il existe deux sortes de touches sur un piano : les touches noires et les touches blanches.

En regardant de plus près les notes du piano, on s’aperçoit que ces touches sont agencées de manière particulière : Les touches noires sont regroupées par deux ou par trois. Plus précisément, on retrouve un groupe de deux touches noires suivie d’un groupe de trois touches noires qui sera suivie d’un groupe de deux touches noires et ainsi de suite.

Cet agencement des notes du piano a été copié sur les instruments à clavier plus ancien notamment l’orgue et le clavecin. Car le piano est, rappelons-le, un instrument assez récent.

Repérer les notes de piano à l’œil

Maintenant nous allons apprendre à repérer les notes de piano.
La note de piano qui nous servira de repère est le Do. Celui-ci se trouve sur la note blanche qui se situe juste avant les deux touches noires.

les notes de piano

Les notes suivantes sont le Ré, le Mi, le Fa, le Sol, le La et le Si. Notons que toutes ces notes sont toutes sur des touches blanches.

Voyons tout ça de plus près en image :

les notes de piano

Les notes du piano sont placées de façon très logique car elles se suivent les unes après les autres.

Voilà pour les touches blanches. Voyons maintenant les notes de piano correspondantes aux touches noires. Ses notes sont appelées des dièses ou des bémols.

Les dièses et les bémols

Théoriquement, le dièse est la note qui se trouve un demi-ton au-dessus. Dans la pratique, le dièse est donc la touche noire qui suit juste après une touche blanche. Par exemple, le Do dièse est la note correspondante à la touche noire qui se trouve juste après le Do.

Le dièse est noté grâce à ce symbole : #
Le bémol est juste le contraire d’un dièse. C’est donc la note qui se trouve un demi-ton en dessous. Il est noté avec un : b.

Notions des dièses et des bémols sur une partition

Il suffit juste de mettre le symbole de l’altération avant la note concernée pour signifier un dièse ou un bémol.

les notes de piano

Le bécarre

Le bécarre est un symbole qui permet de signifier sur une partition la fin d’une altération.
Il est noté grâce au symbole suivant :les notes de piano

Par exemple, si une note est diésée alors celle-ci le restera tant que la note ne sera pas signifiée d’un bécarre.

les notes de piano

Dans notre exemple, le premier Do est un Do naturel, le deuxième Do ainsi que le troisième sont des Do# et le quatrième Do est un Do naturel.

Les dièses et les bémols placés à la clé

Les notes du piano peuvent être altérées par défaut en plaçant les altérations à la clé. Les altérations permettent de signifier que les notes concernées seront altérées de façon permanente (sauf s’il y a un bécarre).

les notes de piano

Par exemple, sur cette partition tous les Si et tous le Mi seront bémolisés.

Dorénavant, les notes de piano vous paraîtront plus claires car vous avez percé le mystère des touches noires et des touches blanches !

Apprendre le piano en autodidacte est-il une bonne idée ?

Voilà une question que vous vous poserez surement si vous voulez débuter au piano. La réponse à cette question est simple : tout dépend de vous. Être autodidacte peut présenter ses avantages et ses inconvénients.

Les avantages d’apprendre le piano en autodidacte

Voyons d’abord les avantages d’être un autodidacte au piano :

  • Vous avez le choix entre plusieurs méthodes disponibles aussi bien en magasin qu’en ligne. Vous avez donc l’embarras du choix en ce qui concerne les méthodes (livres, DVD, CD,…).
  • Vous pouvez vous amusez tout en apprenant, en effet les cours sont généralement proposées de manière ludique.

Voici quelques exemples de cours de piano en ligne :

  • Piano Connexion : créé par le pianiste Vincent Tardrew, cette école en ligne propose plus de 300 cours en vidéo conçus pour accompagner le pianiste débutant.
  • JeJoueDuPiano : ce site créé par le pianiste Mathieu Papadiamandis regroupe 8 professeurs de piano et concertistes pour des cours adaptés à tous les niveaux.
  • Nitro Piano : cette méthode conçue par le québécois Yuri Lamarche se base sur l’apprentissage du piano sans solfège.

Les inconvénients

Voyons maintenant les inconvénients :

  • Malgré que vous ayez des vidéos pour vous apprendre à jouer, vous n’aurez généralement personne pour vous corriger (le risque est donc d’acquérir de mauvais réflexe).
  • La multitude de méthodes proposées pourrait également vous induire en erreur car les méthodes seront parfois complètement différentes. Une méthode vous apprendra à lire les partitions de piano, une autre à jouer sans connaître le solfège. Cela risque de vous perturber dans votre progression.

Quelques règles à suivre

Voici donc quelques règles à suivre pour que votre apprentissage du piano en autodidacte ne soit pas un échec :

  1. Définir à l’avance le type de pianiste que vous voulez devenir car le choix des méthodes à utiliser en dépendra. Par exemple, si vous voulez devenir un pianiste classique, il est impératif de choisir les méthodes conventionnelles. Si en revanche, l’objectif est juste de pouvoir jouer quelques aires connus devant ses invités le dimanche, choisissez les méthodes « niveau facile ». En effet, vous vous découragerez et vous lasserez vite si la méthode s’avère trop difficile.
  2. S’autodiscipliner. L’autodiscipline est une règle de base pour l’apprenti autodidacte. Le piano étant un instrument assez dur à maîtriser, il faudra une bonne dose de discipline pour réussir à le dompter. Comme nous le rappelons toujours, il faudra pratiquer régulièrement, imposez-vous une discipline et planifier votre emploi du temps.
  3. Bien maîtriser un morceau avant de passer à un autre. C’est bien souvent l’erreur que commettent la plupart des autodidactes. L’on a tendance à croire qu’apprendre plusieurs morceaux nous fera avancer plus vite. Ce raisonnement est tout à fait faux. Mieux vaux rester longtemps sur un morceau jusqu’à le maîtriser que d’apprendre à la vite plusieurs morceaux. Il est vrai que rester trop longtemps sur un morceau peut être ennuyant voire même décourageant mais en apprenant minutieusement un morceau vous acquerrez de bon réflexe.

Les pièges à éviter sont donc multiples si l’on veut apprendre en autodidacte. A vous donc de respecter quelques règles si vous voulez arriver à vos fins. Il faudra beaucoup de volonté de votre part pour arriver à vos fins car vous n’aurez que sur vous-même à qui compter.

L’auto-évaluation est nécessaire mais prenez également l’habitude de montrer ce que vous avez appris à d’autres personnes. Si vous avez dans votre entourage quelqu’un qui joue du piano n’hésitez pas à lui montrer comment vous jouer, son avis ainsi que ses conseils seront toujours les bienvenues.

Si vous cherchez quel cours de piano suivre pour apprendre en autodidacte, il existe une solution qui possède plusieurs avantage : JeJoueDuPiano. En premier lieu, les cours sont assurés par des professionnels renommés. Deuxièmement, sur cette plateforme, vous pouvez poser vos questions aux professeurs et même leur envoyer des exemples de ce que vous faites grâce à de petites vidéos. Cliquez ici pour en savoir plus.

Comment bien lire une partition de piano ?

S’il y a une chose que le pianiste débutant redoute le plus c’est la lecture d’une partition. La difficulté est double pour le pianiste car il devra lire deux portées : une pour la main gauche et une autre pour la main droite. Il est assez difficile de retenir par cœur toutes les notes. Mais ne prenez-pas peur : il existe des méthodes simples pour lire une partition.

Méthode de lecture d’une partition

1. Apprendre par cœur la place des notes stratégiques

  • Le Do et le Sol pour la clé de Sol
  • Le Do et le Fa pour la clé de Fa

La note Fa est très facile à localiser sur une partition de piano. Deux points sont placés à droite du symbole « clé de Fa » afin de repérer « la ligne de Fa ». Le symbole de la « clé de Fa » débute également sur cette même ligne.

Pour la clé de Sol, le Sol se placera sur la deuxième ligne en partant du bas. On remarquera également que le dessin « clé de sol » part à partir de cette même ligne.

Bien lire les partitions de piano

Pour les notes « Do » n’ont pas de repères particuliers mais ils sont assez faciles à retenir.

2. Repérer facilement les notes restantes (les notes non-stratégiques)

Pour les notes restantes la technique consistera à trouver l’écart avec la note en question avec la note stratégique la plus proche.

Bien lire les partitions de piano

Nous remarquons que les notes sont très logiquement placées :

  • Les notes les plus basses sont placées en bas et celles plus aiguës sont placées plus haut (sens croissant).
  • Les notes sont placées soit sur une ligne soit entre deux lignes.
  • Si une note est placée entre deux lignes la note qui suivra sera placée sur une ligne (et inversement si une note est placée sur une ligne la suivante sera placée entre deux lignes).

Exemple : si le Ré se trouve sur une ligne le Mi qui vient juste après se trouvera entre la ligne du Ré et la ligne que se situe juste en-dessus.

Conséquence de la dernière règle : Si une note est placée entre deux lignes la note que sera placée entre les deux lignes du dessus sera la deuxième note après elle (exemple le La pour un Fa).

Il faudra également noter que le Do le plus bas de la clé de Sol et le Do le plus élevé de la clé de Fa sont les mêmes. Ce Do s’appelle le Do du milieu, car en effet il se trouve au milieu des autres notes.

Prenons une partition très courte afin de nous exercer :

Bien lire les partitions de piano

La première note est un Mi car elle se trouve sur la ligne qui est juste en dessus de la ligne du Do du milieu. La seconde note est un Sol (vous devriez tout de suite le repérer car il fait partie des notes à apprendre par cœur). La troisième note est un Si car elle se trouve sur la ligne qui se trouve juste en dessus de la ligne de Sol (mais également car elle se trouve juste en dessous du Do). La quatrième note est un Sol (no comment !). Je vous laisse trouver les quatre notes restantes, ne vous découragez pas !

Les accords au piano (majeurs et mineurs)

Vous vous demandez sûrement ce que peuvent bien signifier les « Abm, C7, G#, … » qui sont notés sur les partitions actuelles. Eh bien, ce sont la notation anglo-saxonne des accords joués sur le piano. En effet, il est de plus en plus courant, surtout sur les partitions de variétés et de jazz, de donner le nom des accords. Rappelons que ces derniers sont fondamentaux car ils forment l’harmonie du morceau.

Constitution d’un accord

Théoriquement, un accord est composé d’un minimum de trois sons (pour deux notes cela s’appelle un intervalle). Il existe plusieurs types d’accords mais nous étudierons aujourd’hui les accords mineurs et majeurs au piano, ceux-ci étant les plus utilisés.

L’accord majeur est constitué de la tonique, de la tierce et de la quinte. Pour bien le comprendre, cherchons à constituer l’accord de Do majeur. La tonique est le Do, la tierce est le Mi, et la quinte le Sol, l’accord est donc constitué par les notes : Do Mi et Sol. Le Mi est la tierce de Do car c’est la troisième note dans la gamme de Do et de même le Sol est la quinte car c’est la cinquième note de la gamme. Ainsi de la même manière, l’accord de Ré majeur est composé des notes : Ré Fa# et La.

L’accord mineur est constitué par la tonique, la tierce mineure et la quinte. L’accord de Do mineur est donc le suivant : Do Mib et Sol et l’accord de Ré mineur le suivant : Ré Fa et La, le Mib étant la troisième note dans la gamme de Do mineur.

La tierce est donc diminuée d’un demi-ton pour l’accord mineur par rapport l’accord majeur (c’est la seule différence entre les deux accords).

Correspondance entre la notation française et anglo-saxonne :

Do

Mi

Fa

Sol

La

Si

C

D

E

F

G

A

B

Notation des accords

Pour l’accord majeur, il suffit juste d’écrire la note en majuscule. Par exemple : C signifie Do majeur, Ab signifie La bémol  majeur

Pour l’accord mineur, il existe trois notations possibles. La note en majuscule suivie soit de la lettre m en minuscule, soit de min, soit du signe moins (). Par exemple : Dm signifie Ré mineur, Gmin signifie Sol Mineur, F- signifie Fa mineur

Pour l’instant, ne vous souciez pas des chiffres (nous verrons ça plus tard). Par exemple : Pour un Em7, sachez que c’est un Emin (avec quelques plus…)

Les 12 accords majeurs et mineurs au piano :

Majeur

Mineur

C

Do Mi Sol

Do Mib Sol

C# ou Db

Do# Fa Sol#

Do# Mi Sol#

D

Ré Fa# La

Ré Fa La

D# ou Eb

Ré# Sol La#

Ré# Fa# La#

E

Mi Sol# Si

Mi Sol Si

F

Fa La Do

Fa Lab Do

F# ou Gb

Fa# La# Do#

Fa# La Do#

G

Sol Si Ré

Sol La# Ré

G# ou Ab

Sol# Do Ré#

Sol# Si Ré#

A

La Do# Mi

La Do Mi

A# ou Bb

La# Ré Fa

La# Do# Fa

B

Si Ré# Fa#

Si Ré Fa#

Utilité des accords au piano

Dans la pratique, si vous avez une partition de piano (c’est-à-dire avec la clé de Sol et la clé de Fa), les accords serviront surtout à vous faire comprendre l’harmonie. Cela vous permettra de déchiffrer plus vite la partition car vous comprendrez mieux l’intention du compositeur. Vous aurez également beaucoup plus de facilité à apprendre un morceau par cœur. Quatre accords sont le plus souvent utilisés pour un morceau de variété : l’accord du Ier degré (le C dans le cas d’un morceau en Do), l’accord du IVe degré (le F dans le cas d’un morceau en Do), l’accord du Ve degré (le G dans le cas d’un morceau en Do), l’accord du VIe degré (le Amin dans le cas d’un morceau en Do). Généralement, l’accord du premier degré commence et termine le morceau.

Dans une partition de jazz de type fake book, c’est-à-dire une partition composée uniquement d’une portée indiquant la mélodie, les accords vous seront beaucoup plus utiles. En effet, ils vous serviront à vous créer vous-mêmes votre accompagnement de la main gauche (nous en reparlerons dans un autre billet).

Pour commencer à apprendre les accords au piano, utilisez le tableau ci-dessus. Vous pouvez également essayer de les enchaîner pour créer vos premiers morceaux. Enfin, si vous souhaitez dès maintenant aller plus loin dans l’apprentissage et la pratique de votre piano, vous pouvez par exemple vous référer aux cours du site Je Joue Du Piano, qui comprend un grand nombre de leçons donnés par des pianistes professionnels.

Apprendre le piano seul : les 5 principes à connaître…

Apprendre à jouer d’un instrument de musique aussi complexe que le piano tout seul, sans professeur, constitue certes un défi des plus laborieux pour un aspirant pianiste autodidacte, mais pas impossible pour peu qu’il y mette la volonté et la patience requises… Tour de piste des conseils pratiques en la matière pour celles et ceux qui sont tentés par l’aventure de l’auto-apprentissage.

Les principes de base à intégrer avant d’apprendre le piano par soi-même

S’agissant en particulier du piano – mais la remarque vaut pour tous les instruments de musique – avant de tenter l’aventure de l’auto-apprentissage, il est primordial de prendre conscience que pour pouvoir progresser rapidement et sans encombres, l’assistance d’un professeur est plus que jamais recommandé ! Si la perspective relève toutefois de la gageure pour l’apprenti (en ce qu’il apparaitrait par exemple trop onéreux…) ou pire, s’il est considéré comme une alternative juste superfétatoire, l’auto-apprentissage resterait alors bien la seule solution adéquate.

Toutefois, avant de se lancer dans le téléchargement d’une méthode X ou Y quelconque sur la toile, l’aspirant autodidacte se doit de prendre conscience du fait que l’auto-apprentissage nécessite l’intégration de quelques principes essentiels majeurs qu’il se devra d’ériger à partir d’ici en principes de vie tels les 10 commandements s’il entend se donner les moyens de ses ambitions. Quels sont ces principes ?

Principe N°1 : Développer son oreille musicale

En effet, pour celles et ceux pour qui le solfège relève du « chinois », cette habitude, lorsqu’elle devient une seconde nature, permettra de reproduire sur le clavier les notes des sons composant les partitions qu’ils auront eues l’occasion d’écouter. Pour que ce principe de vie serve à l’auto-apprentissage du piano, il est conseillé de le cultiver aussi fréquemment que possible en écoutant par exemple une chanson, ou une mélodie que l’on apprécie particulièrement en boucle, autant que possible dénuée de tout accompagnement. Pour les débutants, il est conseillé d’opter pour ce faire des mélodies facilement mémorisables…

Principe N°2 : Se faire plaisir avant tout

Même si apprendre le piano seul n’est pas une sinécure, ne jamais se décourager et toujours se rappeler les raisons pour lesquelles l’on s’est investi dans l’aventure : le plaisir de pouvoir un jour jouer soi-même de la musique…

Principe N°3 : Apprendre le solfège pour progresser plus vite

Si la plupart des aspirants autodidactes veulent se passer de professeurs, c’est en majeure partie pour esquiver le passage obligé de l’apprentissage du solfège que ces derniers ne manquent jamais d’imposer… C’est pourtant là une erreur de point de vue bien grossière ! En effet, la maîtrise du solfège permet non seulement de progresser d’une manière fulgurante puisqu’elle évite au pianiste de solliciter à outrance sa mémoire (il lui suffit de lire la partition !), mais elle a également l’avantage de procurer au musicien une adaptabilité sans commune mesure puisque cette faculté lui permettra plus tard de jouer de manière aisée en formation.

Principe N° 4 : Pour progresser vite et bien, jouons en groupe !

En effet, s’il est un principe essentiel que tout aspirant autodidacte doit retenir c’est qu’apprendre le piano seul ne signifie aucunement jouer en solo… Pour progresser, il est plus que recommandé, dans la mesure où cela est possible, de s’entourer d’amis musiciens (peu importe le type d’instrument qu’ils jouent). En effet, le fait de côtoyer des musiciens plus expérimentés que soi permettra de déclencher l’émulation nécessaire qui fera que l’on voudra nous aussi progresser vite et bien pour rivaliser avec eux…

Principe N°5 : S’adjuger l’assistance d’un professeur si l’expérience échoue

Si apprendre le piano par vous-même ne donne pas les résultats espérés, il est peut-être temps de penser à faire appel à l’assistance  d’un professeur expérimenté, du moins pour les méthodes de base. Une fois celles-ci acquises, il sera toujours possible de les travailler en solo pour apprendre à se débrouiller tout seul…

Ces 5 principes acquis, voici à présent quelques petites astuces pour aborder l’apprentissage du piano en solo :

Comment se repérer facilement sur un clavier ?

Pour celui qui n’a jamais touché ni approché de près un piano de toute sa vie, se repérer sur un clavier peut relever de la gageure. Voici donc une astuce didactique simple pour y remédier : toujours se rappeler que la touche blanche qui vient avant les deux séries de deux touches noires alignées sur le clavier correspond à la note « do ». Celle qui vient avant les trois touches noires par contre correspond au « fa ».

Ces repères acquis, il devient plus facile d’apprendre à positionner ses doigts sur le clavier.

Comment positionner ses doigts sur le clavier ?

Afin d’acquérir les réflexes de positionnement adéquat des doigts sur le clavier, ce petit exercice pratique est fortement recommandé aux néo auto-apprenants :

Au niveau de la main droite : placer le pouce sur le « do » ; l’index sur le « re » ; le majeur sur le « mi », l’annulaire sur le « fa » et enfin l’auriculaire sur le « sol ».

Une fois ces positions acquises, travailler par la suite des accords du type « DO-MI-DO-MI » ; « DO-FA-DO-FA » ; ou encore « DO-RE-DO-RE » et « DO-SOL-DO-SOL » afin d’intégrer peu à peu les réflexes.

Lorsque les réflexes commenceront à se roder, compliquez davantage les choses en mélangeant les notes… In fine, l’autodidacte pourra par exemple se procurer une partition pour essayer de la jouer.

Ces astuces de base acquises, l’apprenant pourra alors aborder par la suite successivement les exercices de reconnaissance intuitive des notes, de lecture des partitions, et de jeu avec une seule puis deux mains… Mais pour cela, si le défi réside toujours dans l’apprentissage en solo, il est plus que conseiller d’investir dans l’acquisition de méthodes autodidactiques fiables ou de suivre des cours en ligne (le site Je Joue Du Piano est par exemple très bien fait), afin d’intégrer les bons réflexes étape par étape.

Les partitions pour le pianiste débutant

La lecture de la partition est sans doute un des points les contraignants dans l’apprentissage d’un instrument. La difficulté est deux fois plus importante pour un pianiste car il doit lire deux portées à la fois : une pour la main gauche et une autre pour la main droite.

Il est recommandé de commencer par les partitions les faciles. Deux points permettent de les reconnaître :

  • la tonalité de la partition : plus il y a de dièse (ou de bémol) à la clé plus la partition est difficile. Privilégiez les tonalités en do, en sol, en fa ou en ré.
  • la valeur des notes : plus il y a de croche et de double-croche plus elle est difficile.

Déchiffrer votre partition

Avant de commencer à jouer, il faudra déchiffrer la partition. Le déchiffrage consiste à lire celle-ci et d’en reconnaître toutes les notes. A l’aide d’un crayon, mettez des indications sur la partition afin de vous aider au moment de l’exécution. Si la partition n’indique pas de doigtés, écrivez ceux qui vous conviennent. Notez également le nom des notes qui vous sont difficiles à reconnaître.

Jouer la partition

Pour commencer, jouez la partition lentement. Une fois celle-ci bien assimilé, commencez à jouer à la bonne vitesse à l’aide d’un métronome. L’objectif est de développer les automatismes afin de bien se mettre le morceau sous la main.

Corrigez-vous

Munissez vous d’un magnétophone (les téléphones portables proposent généralement la fonction magnétophone) et enregistrez-vous en jouant. Ainsi, vous vous rendrez compte des nombreuses imperfections de votre jeu. Notez les unes par unes et essayer d’en corriger le plus possible.

Écoutez aussi attentivement l’attaque de chaque note car l’on a généralement tendance à attaquer les touches du piano plus énergiquement du deuxième doigt et assez faiblement du quatrième doigt.

Bien maitriser avant de passer à une autre partition

L’apprentissage d’une partition est toujours difficile au début. Si vous mettez plus d’une semaine à apprendre la partition, ne vous inquiétez surtout pas c’est tout à fait normal.

Il est important de bien apprendre un morceau avant de passer à un autre sinon vous prendrez de mauvaises habitudes.

Choix de la partition

De plus, jouer un morceau mal exécuté devant ses invités vous fera passer pour un mauvais pianiste. Pour le choix de vos partitions, préférez les morceaux bien connus de tout le monde et que vous aimez bien. En effet, vous épaterez mieux la galerie avec des morceaux faciles connus de tous que sur un morceau difficile que personne ne reconnaitra.

Les partitions simplifiées sont idéales pour apprendre les grands classiques du piano. Il s’agit de morceaux connus mais retranscrits de manière plus simple par rapport à l’original. La mélodie est gardée mais l’accompagnement est simplifié.

Enfin, n’oubliez pas de jouer régulièrement tous les morceaux que vous avez appris car ils s’oublient très vite. Ainsi, vous pourriez même arriver à les retenir par cœur. Ce sera très utile pour pouvoir jouer dans des situations où vous n’aurez pas à porter de main vos partitions.