Comment utiliser les pédales du piano

Il existe généralement trois pédales sur un piano :

  • A droite, on retrouve la pédale de sustain (ou « pédale forte » pour la musique classique)
  • Au milieu, on retrouve une pédale de sourdine sur les pianos droits et une pédale sostenuto sur les pianos à queues
  • A gauche, la pédale « una corda »

Sur un piano numérique, on retrouve toujours une entrée pour la pédale sustain et quelques fois une entrée pour la sostenuto.

Nous nous focaliserons dans ce billet sur la pédale sustain, les autres pédales étant très rarement utilisées. Pour nous rendre compte de son utilité, débutons par un peu de théorie.

La théorie avant la pratique

D’abord voyons comment fonctionne la mécanique du piano. Lorsque l’on appuie sur une touche d’un piano, un marteau frappe les cordes du piano (généralement trois cordes) correspondant à la note jouée. Lorsqu’on relâche la touche, un étouffoir vient étouffer les cordes pour que celles-ci s’arrêtent de vibrer (donc pour que la note ne résonne plus).

La pédale sustain permet de désactiver les étouffoirs, c’est-à-dire que celles-ci ne viendront pas étouffer les cordes tant que la pédale est enfoncée. Le rôle de cette pédale est donc de tenir une note même si elle n’est plus jouée.

Place à la pratique

Installez-vous devant votre piano et poser votre pied sur la pédale de droite. Posez votre talon sur le sol, et recherchez la bonne position pour appuyer facilement sur la pédale (le pied ne doit être ni trop avancé ni trop en arrière).

La principale difficulté pour le pianiste débutant est la coordination du pied et des mains car de façon innée il appuiera simultanément sur la pédale et la touche. Pourtant, il faudra faire l’inverse c’est-à-dire relever le pied lors de l’enfoncement d’une touche.

Maintenant nous allons apprendre à jouer un Do, Ré, Mi, Fa, Sol, Fa, Mi, Ré, Do bien lié (ou en légato) et comme d’habitude mettez votre premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Ré, et ainsi de suite …

Commencez par jouer très lentement.

Appuyez sur le Do, gardez la touche enfoncée, puis enfoncez la pédale, relâchez la note (le Do) tout gardant la pédale enfoncée.

Pour jouer la seconde note (le Ré), appuyez sur celle-ci et en même temps relâchez la pédale (il faut attendre ce moment pour relâcher la pédale sinon les deux notes ne seront pas liées), puis appuyez de nouveau sur la pédale, ensuite vous pouvez relâchez le doigt de la note.

De la même façon, vous pouvez continuer l’exercice, en étendant le principe pour les notes suivantes. Lorsque vous aurez bien acquis le principe, faites l’exercice un peu plus rapidement. Lorsque la technique sera bien maitrisée, exercez vous à utiliser les pédales sur des morceaux que vous avez déjà appris.

Utilisation judicieuse de la pédale

Les partitions de piano indiquent rarement l’utilisation de la pédale. Il appartient au pianiste le choix de l’utiliser ou non. Ici, il est surtout question d’oreille. Par exemple, on utilise plus volontiers la pédale pour l’interprétation d’un morceau romantique que lors de l’exécution d’un morceau rythmé. En règle générale, la pédale sert à jouer des morceaux fluides. Il ne faut pas non plus abuser de son utilisation. Le but est de trouver le juste équilibre entre trop de pédale et pas assez de pédale.

Apprendre le piano seul : les 5 principes à connaître…

Apprendre à jouer d’un instrument de musique aussi complexe que le piano tout seul, sans professeur, constitue certes un défi des plus laborieux pour un aspirant pianiste autodidacte, mais pas impossible pour peu qu’il y mette la volonté et la patience requises… Tour de piste des conseils pratiques en la matière pour celles et ceux qui sont tentés par l’aventure de l’auto-apprentissage.

Les principes de base à intégrer avant d’apprendre le piano par soi-même

S’agissant en particulier du piano – mais la remarque vaut pour tous les instruments de musique – avant de tenter l’aventure de l’auto-apprentissage, il est primordial de prendre conscience que pour pouvoir progresser rapidement et sans encombres, l’assistance d’un professeur est plus que jamais recommandé ! Si la perspective relève toutefois de la gageure pour l’apprenti (en ce qu’il apparaitrait par exemple trop onéreux…) ou pire, s’il est considéré comme une alternative juste superfétatoire, l’auto-apprentissage resterait alors bien la seule solution adéquate.

Toutefois, avant de se lancer dans le téléchargement d’une méthode X ou Y quelconque sur la toile, l’aspirant autodidacte se doit de prendre conscience du fait que l’auto-apprentissage nécessite l’intégration de quelques principes essentiels majeurs qu’il se devra d’ériger à partir d’ici en principes de vie tels les 10 commandements s’il entend se donner les moyens de ses ambitions. Quels sont ces principes ?

Principe N°1 : Développer son oreille musicale

En effet, pour celles et ceux pour qui le solfège relève du « chinois », cette habitude, lorsqu’elle devient une seconde nature, permettra de reproduire sur le clavier les notes des sons composant les partitions qu’ils auront eues l’occasion d’écouter. Pour que ce principe de vie serve à l’auto-apprentissage du piano, il est conseillé de le cultiver aussi fréquemment que possible en écoutant par exemple une chanson, ou une mélodie que l’on apprécie particulièrement en boucle, autant que possible dénuée de tout accompagnement. Pour les débutants, il est conseillé d’opter pour ce faire des mélodies facilement mémorisables…

Principe N°2 : Se faire plaisir avant tout

Même si apprendre le piano seul n’est pas une sinécure, ne jamais se décourager et toujours se rappeler les raisons pour lesquelles l’on s’est investi dans l’aventure : le plaisir de pouvoir un jour jouer soi-même de la musique…

Principe N°3 : Apprendre le solfège pour progresser plus vite

Si la plupart des aspirants autodidactes veulent se passer de professeurs, c’est en majeure partie pour esquiver le passage obligé de l’apprentissage du solfège que ces derniers ne manquent jamais d’imposer… C’est pourtant là une erreur de point de vue bien grossière ! En effet, la maîtrise du solfège permet non seulement de progresser d’une manière fulgurante puisqu’elle évite au pianiste de solliciter à outrance sa mémoire (il lui suffit de lire la partition !), mais elle a également l’avantage de procurer au musicien une adaptabilité sans commune mesure puisque cette faculté lui permettra plus tard de jouer de manière aisée en formation.

Principe N° 4 : Pour progresser vite et bien, jouons en groupe !

En effet, s’il est un principe essentiel que tout aspirant autodidacte doit retenir c’est qu’apprendre le piano seul ne signifie aucunement jouer en solo… Pour progresser, il est plus que recommandé, dans la mesure où cela est possible, de s’entourer d’amis musiciens (peu importe le type d’instrument qu’ils jouent). En effet, le fait de côtoyer des musiciens plus expérimentés que soi permettra de déclencher l’émulation nécessaire qui fera que l’on voudra nous aussi progresser vite et bien pour rivaliser avec eux…

Principe N°5 : S’adjuger l’assistance d’un professeur si l’expérience échoue

Si apprendre le piano par vous-même ne donne pas les résultats espérés, il est peut-être temps de penser à faire appel à l’assistance  d’un professeur expérimenté, du moins pour les méthodes de base. Une fois celles-ci acquises, il sera toujours possible de les travailler en solo pour apprendre à se débrouiller tout seul…

Ces 5 principes acquis, voici à présent quelques petites astuces pour aborder l’apprentissage du piano en solo :

Comment se repérer facilement sur un clavier ?

Pour celui qui n’a jamais touché ni approché de près un piano de toute sa vie, se repérer sur un clavier peut relever de la gageure. Voici donc une astuce didactique simple pour y remédier : toujours se rappeler que la touche blanche qui vient avant les deux séries de deux touches noires alignées sur le clavier correspond à la note « do ». Celle qui vient avant les trois touches noires par contre correspond au « fa ».

Ces repères acquis, il devient plus facile d’apprendre à positionner ses doigts sur le clavier.

Comment positionner ses doigts sur le clavier ?

Afin d’acquérir les réflexes de positionnement adéquat des doigts sur le clavier, ce petit exercice pratique est fortement recommandé aux néo auto-apprenants :

Au niveau de la main droite : placer le pouce sur le « do » ; l’index sur le « re » ; le majeur sur le « mi », l’annulaire sur le « fa » et enfin l’auriculaire sur le « sol ».

Une fois ces positions acquises, travailler par la suite des accords du type « DO-MI-DO-MI » ; « DO-FA-DO-FA » ; ou encore « DO-RE-DO-RE » et « DO-SOL-DO-SOL » afin d’intégrer peu à peu les réflexes.

Lorsque les réflexes commenceront à se roder, compliquez davantage les choses en mélangeant les notes… In fine, l’autodidacte pourra par exemple se procurer une partition pour essayer de la jouer.

Ces astuces de base acquises, l’apprenant pourra alors aborder par la suite successivement les exercices de reconnaissance intuitive des notes, de lecture des partitions, et de jeu avec une seule puis deux mains… Mais pour cela, si le défi réside toujours dans l’apprentissage en solo, il est plus que conseiller d’investir dans l’acquisition de méthodes autodidactiques fiables ou de suivre des cours en ligne (le site Je Joue Du Piano est par exemple très bien fait), afin d’intégrer les bons réflexes étape par étape.

Trois exercices pour assouplir et délier ses doigts au piano

Le pianiste doit toujours se rappeler qu’il est avant tout un musicien (avant d’être un joueur de piano). En effet, la musicalité doit toujours primer. Pour arriver à cet objectif, il doit avoir le contrôle total de ses doigts car trop se concentrer sur ses doigts lors de l’exécution d’un morceau rendra le jeu rigide et trop mécanique.

Les exercices sont toujours très nécessaire (même pour le pianiste professionnel) car il permettent de s’échauffer les doigts et de les garder souples.

1. Commencez par deux doigts

Posez vos doigts sur le piano, avec un doigt pour chaque note : le premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Ré, le troisième sur le Mi… Et jouez la séquence suivante : Do Ré Do Ré Do Ré…

Commencez lentement (pour garder une vitesse constante), et frappez fort (tout en gardant la main bien détendue) puis accélérez progressivement.

Ensuite passez à la séquence suivante : Do Mi Do Mi Do Mi… en reprenant les mêmes consignes. Puis passez à Do Fa et enfin Do Sol.

Vous pourriez ensuite former vos propres combinaisons, il faudra s’attarder sur le quatrième et le cinquième doigt (par exemple Mi Fa Mi Fa, Ré Sol Ré Sol, Sol Fa Sol Fa…).

2. Les séquences de trois notes

Le principe reste le même mais cette fois-ci nous utiliserons une séquence de trois notes. Commencez par un : Do Mi Sol Do Mi Sol… puis un Sol Mi Do Sol Mi Do.

Vous pourrez ensuite enchaîner sur d’autres séquences à travailler : Do Ré Mi, Ré Mi Fa, Mi Fa Sol, Sol Fa Mi, Sol Fa Ré, Do Ré Sol… Avant de passer ensuite à des séquences de quatre notes, cinq notes, six notes…

Faites toutes ses exercices d’abord d’une seule main, la main droite puis la main gauche, avant de les jouer ensemble des deux mains. En effet, le faire d’une seule main permet de bien se concentrer sur ce que l’on fait.

3. Bien écarter les doigts

Une fois ses exercices maitrisés, il faudra maintenant changer la position des doigts car il manque une notion à ces exercices : l’écartement des doigts.

Première position : écart entre le premier doigt et le deuxième doigt.

Mettez le premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Mi, le troisième sur le Fa, le quatrième sur le Sol et le cinquième sur le La. Et reprenez les exercices précédents en adaptant les notes à la nouvelle position.

Deuxième position : écart entre le premier doigt et le deuxième doigt + écart entre le deuxième doigt et le troisième doigt + écart entre le quatrième et le cinquième doigt.

Le premier doigt sur le Do, le deuxième sur le Mi, le troisième sur Sol, le quatrième sur le La, et le cinquième sur le Do (l’octave en-dessus)

Cette dernière position n’est pas très facile pour la main gauche, faites l’exercice juste avec votre main droite.

Pour finir cet article sur les techniques pour assouplir et délier les doigts au piano, rappelons qu’il faut faire des exercices quotidiennement. Il n’est pas nécessaire voire carrément déconseillé de tous les faire en une seule fois. Chaque doigt étant différent, les trois premiers doigts sont par exemple plus agiles que les deux derniers, le but est de rendre les cinq doigts aussi agiles les uns que les autres.

Quelques exercices rythmiques pour le piano

Le rythme dans la musique

Le rythme, l’harmonie, et la mélodie sont les trois pierres angulaires formant la musique. Cette fois-ci nous allons nous focaliser sur le rythme. En effet, celui-ci a pris une part grandissante dans la musique moderne (le jazz, la variété, le rock, la musique latine, le rap, la techno, …).

Voici quelques séries d’exercices pour bien avoir le rythme.

Exercice rythmiques sans le piano

Il est important de bien maitriser le rythme avant de le jouer au piano. Cela vous aidera à apprendre un morceau plus rapidement.

  1. Prenez une partition de musique.
  2. Chantez le rythme, en utilisant des « papapa » ou des « lalala », ne jouez pas la mélodie (juste le rythme), tout en tapant des mains sur chaque temps (et sur chaque temps uniquement). Essayer d’être le plus précis possible.
  3. Maintenant prenez un métronome. Mettez-le au bon tempo et tapez des mains en suivant le rythme du métronome. Une fois bien calé, chantez la partition (toujours sans jouer la mélodie). Ne vous arrêter surtout pas si vous faites des fautes, il faut continuer à jouer la partition. Pensez que vous êtes dans un orchestre.
  4. Arrêtez le métronome le métronome de temps en temps afin de constater si vous pouvez tenir un tempo constant.

Après avoir fait cet exercice, faites l’exercice inverse c’est-à-dire taper le rythme de la main en comptant (avec la bouche).

  1. Sur un rythme de quatre temps, vous allez compter 1-2-3-4-1-2-3-4-…, en suivant un tempo régulier tout en tapant des mains les notes de la partition. Si vous avez du mal à placer les croches, chanter un « et » entre les temps : 1 et 2 et 3 et 4 et 1 et 2 et … Il faudra placer les croches sur les « et ». Vous serez beaucoup plus précis si vous battez la pulsation de vos pieds également.
  2. Mettez un métronome pour être le plus précis. Commencer sur un rythme lent, puis monter le rythme progressivement. Vous pouvez même jouer le morceau plus rapidement que la normale.

Exercices rythmiques avec le piano

Maintenant que vous êtes habitués à compter et à battre des pieds, nous allons faire les exercices au piano.

  1. Avec votre main droite, jouez do ré mi fa sol fa mi ré do sur chaque temps et avec votre main gauche jouez do et sol sur chaque premier temps (sur un rythme à 4 temps). Bien garder le rythme en tapant des pieds et en comptant de la bouche.
  2. Toujours garder le même rythme mais avec la main droite jouez des croches c’est-à-dire le do sur le 1, le ré sur le « et », le mi sur 2, le fa sur le « et »… La main gauche restera sur chaque premier temps.

Ces exercices seront assez difficiles pour les débutants, mais il faudra les faire impérativement. Car au-delà d’un simple exercice de rythme, elle permettra à votre cerveau de s’habituer à jouer du rythme. N’hésitez pas non plus à faire bouger votre corps !